Le pétrole baisse lesté par des inquiétudes sur l'offre américaine
Vers 17H35 GMT (18H35 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 61,06 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 34 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) livraison en mars perdait 1,08 dollars à 51,70 dollars.
Les cours du pétrole sont repartis en baisse mardi, les opérateurs de marchés étant prudents avant la publication des stocks de brut américains, notait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Les analystes s'attendaient à une nouvelle hausse record des réserves américaines de pétrole, et les cours du WTI souffraient particulièrement avant la publication des statistiques du département américain de l'Énergie (DoE).
Le brut light américain a perdu de son élan encore une fois autour des 53 dollars le baril. Avec le rapport du DoE qui arrive, les opérateurs qui sont entrés tardivement dans le marché pour profiter de la hausse des cours commencent à s'inquiéter, car ils craignent que le rebond ne se soit pas construit sur de solides fondations, précisait Chris Beauchamp, analystes chez IG. Les cours du Brent, la référence du brut européenne, parvenaient à se maintenir juste au dessus des 61 dollars le baril, après avoir atteint leur maximum en près de deux mois lundi.
Les analystes de Commerzbank estimaient de leur côté que les cours pourraient continuer de grimper, les investisseurs ayant retrouvé le moral malgré des fondamentaux baissiers.
De plus, les cours du pétrole étaient également soutenus par des perturbations de la production d'or noir, notamment en Libye et en Irak.
Une attaque a récemment été conduite contre un site pétrolier du centre de la Libye en fin de semaine dernière.
Les sites pétroliers en Libye sont sujets à des actes de sabotage réguliers, ce qui a même poussé la compagnie pétrolière nationale libyenne à demander plus de protection pour ses sites, soulignait-on chez Commerzbank.
La production est tombée à 150.000 barils par jour (b/j) en Libye après l'attaque sur le pipeline qui relie les champs pétroliers de Sarir qui produisaient 185.000 bj au terminal de Marsa al-Hariga, selon JBC Energy.
Du côté de l'Irak, les retards de livraison causés par le mauvais temps ont réduit considérablement les volumes d'exportation du pays.
Les exportations de pétrole depuis le sud de l'Irak ont à peine atteint 1,5 million de barils par jour dans les dix premiers jours de février, soit moitié moins que prévu pour le mois et 900.000 b/j de moins qu'en janvier, estimaient les analystes de Commerzbank.