Le pétrole progresse aidé par la baisse du nombre de puits de forage aux états-Unis
Vers 11H30 GMT (12H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 57,99 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 19 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 69 cents à 52,38 dollars.
Les cours du pétrole se stabilisaient, les actualités à tendances baissières et haussières s'équilibrant lundi, selon des analystes.
Le nombre de puits de forage pétrolier en activité a décliné de quelque 83 unités au cours de la semaine achevée ce vendredi, selon des chiffres du spécialiste du forage américain Baker Hughes publiés vendredi. Quelque 199 plates-formes ont déjà cessé leur activité en janvier, selon la même source.
Cela correspond à une chute de 29% depuis la hausse record d'octobre 2014, le nombre total des puits de pétrole en activité atteignant 1,140, son plus bas niveau depuis décembre 2011, expliquaient les analystes de Commerzbank. A un moment où les stocks américains sont à leur maximum en un peu plus de 30 ans, cette réduction du nombre de plateformes était interprétée comme le signe encourageant d'un rééquilibrage futur de l'offre en réaction à la chute des cours du pétrole.
Mais l'offre continue d'excéder la demande et les ajustements des producteurs - des coupes budgétaires en passant par la baisse du nombre de plateformes- n'affectent pas la surabondance d'offre actuelle dans le marché, soulignaient les analystes de Barclays.
Ces derniers prévenaient d'ailleurs qu'en 2008-2009, le nombre de puits pétroliers était tombé précipitamment, mais que la production avait continué de grimper. Les cours du Brent avaient atteint en décembre 2008 36,58 dollars le baril.
Les chiffres de création d'emploi aux États-Unis pour le mois de janvier publiés vendredi avaient également été bien reçus par les marchés, car positifs pour la demande du premier consommateur de pétrole au monde.
L'économie américaine a créé plus d'emplois que prévu en janvier, avec 257.000 embauches. Les chiffres des deux mois précédents ont été en outre considérablement revus en hausse, novembre voyant la création de plus de 400.000 emplois.
Mais du côté de la demande, un ralentissement de la demande chinoise pourrait tirer de nouveau les cours vers le bas.
D'après les analystes de Commerzbank, la demande chinoise de pétrole brut a baissé de 8% en janvier, par rapport au mois de décembre. La Chine est le deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde, après les États-Unis.
Clairement les réserves stratégiques sont remplies (la Chine avait profité des prix bas de l'or noir pour réapprovisionner ses réserves de brut, NDLR), après les gros achats vus ces derniers mois, soulignaient les analystes de Commerbank.
Les investisseurs surveillaient également la grève dans les raffineries américaines qui s'est étendue aux usines de BP dans les états de l'Indiana et de l'Ohio, selon les analystes de JBC Energy.
La grève affecte 13% de la capacité de raffinage des États-Unis mais l'impact sur les marchés reste pour le moment limité, ajoutait-on chez JBC. Cependant la grève pourrait se traduire par une nouvelle hausse des stocks américains ce mercredi, de nature à peser sur les cours.