Le pétrole baisse un peu, les inquiétudes sur l'offre ne passent pas
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars, actuellement le plus échangé, voyait son prix perdre 78 cents à 58,00 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché hésite entre la hausse des réserves de brut et de produits à base de pétrole aux Etats-Unis (...) et les problèmes d'approvisionnement dûs aux violences en Libye, a résumé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Les réserves américaines de brut ont atteint un nouveau plus haut depuis 1982, date des premières publications hebdomadaires du département de l'Énergie, et depuis novembre 1930 sur la base des données mensuelles qui précédaient.
Toutefois, les prix, déjà soutenus en fin de semaine dernière par une nouvelle baisse des puits de forage en activité aux Etats-Unis, trouvent un peu d'encouragement dans les préoccupations sur la Libye, où une attaque a été conduite contre un site pétrolier du centre du pays en fin de semaine dernière.
Les violences continuent à s'aggraver en Libye, avec la fermeture de gisements pétroliers, des attaques contre des infractructures, et on commence à se rentre compte peu à peu que cela va limiter la production pendant un bon moment, a noté Andy Lipow. En l'absence d'un gouvernement en état de marche, on voit mal comment la production va reprendre, d'autant que les grands groupes pétroliers rappellent leur personnel.Cependant, ces troubles bénéficient particulièrement au Brent, côté à Londres et dont le cours du baril reste stable autour de 61,40 dollars, plutôt qu'au WTI, a souligné Matt Smith, de Schneider Electric.
Autre élément plutôt favorable aux cours, qui ont perdu environ la moitié de leur valeur depuis juin dernier, les exportations irakiennes ont été considérablement réduites par les retards de livraison causés par le mauvais temps.
Les exportations de pétrole à partir du sud de l'Irak sont à peine arrivées à 1,5 million de barils par jour dans les dix premiers jours de février, soit moitié moins que prévu pour le mois et 900.000 barils de moins qu'en janvier, ont rapporté les analystes de Commerzbank.
Toutefois, en cette période de l'année, on s'attend à de tels retards, et le marché s'attend à ce que la production se maintienne en Irak, avec un rebond des exportations, a tempéré Andy Lipow.