Pétrole: le brut poursuit sa remontée dans un marché volatile
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 57,08 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2,92 dollars par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 2,73 dollars à 51,18 dollars.
Assommés par l'annonce d'un nouveau bond des stocks de brut américains, parvenus à des niveaux plus vus depuis 1982, les cours du Brent et du WTI avaient dévissé de presque quatre et cinq dollars respectivement mercredi.
Le Brent et le WTI avaient alors enregistré leur plus grosse perte depuis novembre, perdant respectivement presque 6,5% et 9%, et mettant fin au rebond des prix amorcé à la fin de la semaine dernière.
Les prix du pétrole se trouvaient encore sous pression jeudi en début d'échanges européens mais se sont repris dans la journée, prouvant encore une fois le retour de la volatilité sur les marchés.
"La volatilité a été incroyable sur les marchés du pétrole ces cinq derniers jours, l'indice VIX sur le WTI (une mesure de la volatilité) a atteint 62%, son plus haut niveau depuis 2009", constatait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
"Il s'agit ici donc surtout d'un rebond technique à la suite d'une violente chute des cours, mais le marché reste dans une dynamique de très grande volatilité", relevait Matt Smith, de Schneider Electric.
"Les cours se sont repris de près de 5% malgré la hausse des stocks (américains) la veille, sur des spéculations sur une nouvelle baisse du nombre de plateformes en activité, signalant un ralentissement de la production de pétrole", soulignait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Le décompte du nombre de plateformes pétrolières par la société de services pétroliers Baker Hughes qui sera publié vendredi est donc très attendu par les opérateurs de marché.
Les marchés attendaient encore jeudi la publication des prix officiels de la compagnie nationale saoudienne de pétrole et de gaz Saudi Aramco.
En décembre, la forte baisse des prix officiels d'Aramco avait fortement secoué les marchés de l'or noir, prouvant que l'Arabie saoudite n'était pas prête à renoncer à ses parts de marché.