Le pétrole rebondit à New York au lendemain d'un plongeon de presque 9%
Vers 14H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars grimpait de 65 cents, à 49,08 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Il s'agit ici donc surtout aujourd'hui d'un rebond technique à la suite d'une violente chute des cours, mais le marché reste dans une dynamique de très grande volatilité, a relevé Matt Smith, de Schneider Electric.
Assommés par l'annonce d'un nouveau gonflement des stocks de brut américains, parvenus à des niveaux historiques, les cours du WTI avaient dévissé de presque cinq dollars mercredi, enregistrant comme le Brent à Londres sa plus grosse perte depuis novembre.
Cette dégringolade faisait elle-même suite à un essor des prix de presque 20% sur trois séances jusqu'à mardi soir, les investisseurs misant sur une baisse de l'offre à long terme face au repli des investissements des groupes pétroliers et de l'activité de forage aux Etats-Unis.
Mais il devrait, selon Matt Smith, être difficile pour les cours de dépasser franchement le cap des 50 dollars le baril, car les fondamentaux du marché restent très baissiers pour l'instant, a-t-il expliqué.Le département américain de l'Energie (Doe) a en effet annoncé mercredi le bond de 6,3 millions de barils des réserves de brut au sein du premier consommateur mondial au cours de la dernière semaine de janvier, soit bien plus que prévu. A 413,1 millions, le niveau des stocks d'or noir dans le pays se situe à des records depuis 1982, date des premières publications hebdomadaires du DoE, et depuis 1930, sur une base mensuelle.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont aussi elles aussi augmenté, de 1,8 million de barils et les stocks d'essence ont progressé de 2,3 millions de barils.
On aurait cru qu'une progression importante des produits raffinés aurait pu empêcher un tel bond des stocks de brut dont ils sont issus, mais non, ont remarqué les experts de Commerzbank.
Un léger accès de faiblesse du dollar soutenait toutefois le rebond technique des prix jeudi, selon Matt Smith.
Moins le billet vert est élevé, plus les investisseurs munis d'autres devises sont incités à acheter des actifs libellés dans cette monnaie, comme les matières premières.