Le pétrole replonge à New York, après un nouveau bond des stocks aux USA
Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars a chuté de 4,60 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à 48,45 dollars, enregistrant sa pire baisse depuis le 28 novembre dernier, date à laquelle il avait perdu plus de 7,5 dollars après la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) de maintenir inchangé son plafond de production.
Les prix ont effacé pour plus de moitié leur récent rebond, engagé depuis la fin de la semaine dernière avec notamment une hausse de près de 3,5 dollar mardi. Il avait été encouragé par plusieurs éléments jugés annonciateurs d'une baisse de la production hors de l'Opep, notamment des réductions d'investissements chez de grands groupes comme le britannique BP, le français Total et l'américain Chevron.
Le département de l'Energie des Etats-Unis a pour l'heure mis fin à cet optimisme sur l'offre, en annonçant mercredi que les stocks de pétrole brut ont monté nettement plus que prévu la semaine dernière, atteignant à 413,1 millions de barils un niveau sans précédent depuis près de 75 ans.
Non seulement, les réserves de pétrole ont beaucoup augmenté, mais c'est aussi le cas des stocks d'essence, a souligné Carl Larry, de Frost & Sullivan. Cela veut dire que les raffineries vont pouvoir se permettre de limiter leur régime, ce qui va encore accroître les quantités de pétrole dans le système.
Les stocks d'essence ont monté de 2,3 millions de barils, alors que les experts de Bloomberg misaient sur une baisse de 450.000, tandis que les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont aussi augmenté, de 1,8 million de barils, contre une baisse attendue à 1,2 million.Le repli du marché est accentué par le fait que le bond d'hier était assez irrationnel, a jugé Carl Larry. Avec les chiffres records du DoE, les investisseurs y ont repensé, et ont quitté le terrain.
Parmi les autres facteurs de baisse, les peurs sur une baisse de la demande chinoise ont été relancées par les chiffres décevants de l'indice PMI sur les services en janvier, a noté Jasper Lawler de CMC Markets. La Chine est le deuxième plus gros consommateur de pétrole.
jdy/jld/pre