En recul sur un marché nerveux après des indicateurs américains
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet s'échangeait à 114,48 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, perdant 45 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 1,32 dollar à 100,00 dollars.
Les cours du pétrole oscillaient au sein d'une fourchette de prix limitée, dans un marché fébrile pénalisé par une hausse inattendue des nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis lors de la troisième semaine de mai.
Par ailleurs, le département du Commerce américain a confirmé que la croissance économique des Etats-Unis avait nettement ralenti au premier trimestre 2011, avec une progression de 1,8% en rythme annualisé.
Ces indicateurs représentaient des signaux décevants pour un marché qui s'interroge sur la solidité de la demande énergétique des Etats-Unis, premier consommateur mondial de brut, face à des prix élevés et des signes de ralentissement de la reprise de la première économie mondiale.
"Les cours du pétrole pâtissent de quelques prises de bénéfices (...) Les incertitudes sur l'environnement économique mondial continue d'alimenter la nervosité des échanges sur le marché", commentait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.
"Il y a des achats techniques (de la part des investisseurs) sur le marché" mais "la demande américaine est anémique", insistaient les analystes de Cameron Hanover.
Le rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie (DoE) a mis en lumière une forte hausse des stocks de pétrole américain la semaine dernière.
Trompant les attentes du marché, il a fait état d'une augmentation de 600.000 barils des réserves de brut, tandis que celles d'essence ont enregistré une hausse importante de 6,8 millions de barils, alors même que les analystes tablaient sur une diminution de 100.000 barils.
La consommation d'essence est par ailleurs très surveillée, à l'approche d'un week-end prolongé, en raison d'un lundi férié (Memorial Day), qui marque traditionnellement aux Etats-Unis le coup d'envoi de la saison des grands déplacements automobiles estivaux.