Les méga-projets de Total en Afrique ne sont pas menacés par la chute du pétrole
Ces (grands) projets sont engagés et on ne va certainement pas les arrêter, a déclaré Guy Maurice, directeur Afrique Exploration-Production de Total.
Parmi ceux-ci figurent notamment les projets d'offshore profond d'Egina au Nigeria, de Kaombo en Angola et de Moho-Nord au Congo, a-t-il précisé à des journalistes en marge d'une conférence sur l'Afrique organisée par Total à Paris.
Les grands projets sont tous dans le pipeline aujourd'hui (...), ce qui va nous permettre d'assurer les prévisions de production telles qu'on les a annoncées à l'horizon 2017-2018, a poursuivi M. Maurice.
Nos projets sont robustes, même si ce n'est pas à 100 dollars le baril.
Total prévoit de produire 2,3 millions de barils équivalent pétrole par jour (mbj) en 2015, et 2,8 mbj en 2017. En revanche, des projets encore à l'étude seront eux soumis à des conditions un peu plus strictes de sélectivité, a-t-il expliqué: certains vont être annulés, certains vont être reportés de quelques années, et puis certains vont quand même être décidés parce qu'ils passeront tous les critères de rentabilité.
Dans les mois qui viennent, on va être amenés à prendre un certain nombre de décisions, a-t-il prévenu.
Fin janvier, le nouveau directeur général de Total, Patrick Pouyanné, annonçait que son groupe, affecté par la chute de 60% des prix du baril de pétrole, comptait réduire ses dépenses d'exploration de 30% en 2015.
Le géant pétrolier prévoit aussi de diminuer de 10% ses investissements cette année, soit 2 à 3 milliards de dollars de moins par rapport aux 26 milliards de dollars engagés en 2014, et d'accélérer ses réduction de coûts.
Ces économies de coûts opératoires sont indispensables pour abaisser le seuil de rentabilité des projets, a expliqué Guy Maurice.
Avec tous nos partenaires, les entreprises, le corps social, les Etats, il faut qu'on fasse des économies sur le courant (les activités courantes, ndlr) de façon à abaisser nos points morts, a-t-il indiqué, rappelant que l'industrie pétrolière est confronté à une inflation de ses charges, indépendamment du prix de l'or noir.
Il faut dépenser moins. Sinon, on ne peut pas faire face à la volatilité des cours du brut, a-t-il insisté.
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