Le pétrole poursuit son rebond, retour des investisseurs
Vers 11H15 GMT (12H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 56,98 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2,23 dollars par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1,80 dollar à 51,37 dollars.
Vers 11H10 GMT, le Brent et le WTI ont atteint des sommets depuis début janvier, à respectivement 57,23 dollars le baril et 51,25 dollars.
Les cours du pétrole étaient toujours aidés par la grève dans certaines raffineries aux États-Unis qui pourrait affecter 10% de la production de produits pétroliers, même si pour le moment seule une raffinerie a annoncé un arrêt des opérations, selon les experts de JBC Energy.
La crainte d'un éventuel déficit de produits pétroliers, notamment d'essence, s'est traduite par un fort rebond des prix de l'essence sur les marchés, ce qui a également aidé les cours du pétrole brut, expliquait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.Ce rebond a également été alimenté par le retour des investisseurs, cherchant à effectuer quelques achats à bon compte avant un éventuel regain prolongé d'élan de l'or noir. Il semble que l'élan positif que cela a créé pourrait se poursuivre à court terme, ajoutait M. Hansen.
Par ailleurs, les prix jouent leur rôle en encourageant la demande et en décourageant l'offre, notaient les analystes du courtier PVM. Même s'il n'y a pas encore de réelle preuve d'une réduction mondiale de la production, les coupes dans les dépenses d'investissements affecteront l'offre dans le futur, soulignait-on chez PVM.
Le géant pétrolier britannique BP a d'ailleurs annoncé mardi une réduction de 4 à 6 milliards de dollars de ses investissements en 2015, à cause de la chute des cours. Le groupe prévoit également de réduire ses dépenses d'exploration et de repousser certains projets plus mineurs.
BP emboîtait ainsi le pas aux géants pétroliers Shell, Exxon et Total, qui ont annoncé la semaine dernière des réductions de leurs dépenses d'investissements.
Mais les opérateurs de marché restaient toutefois prudents, car l'offre mondiale demeure pour le moment excédentaire et devrait continuer à peser sur les cours même si les prix bas encouragent la demande.
Les analystes interrogés par l'agence Bloomberg prévoient notamment une nouvelle hausse des stocks de pétrole aux États-Unis, à 4,5 millions de barils pour la semaine finissant le 30 janvier.
Après plus de 200 jours de déclin, nous avons vu le Brent et le WTI reprendre un élan positif. Mais les fondamentaux de marché ne justifient pas encore une reprise majeure si l'on considère que l'offre mondiale, déjà excédentaire, pourrait continuer à croître dans les prochains mois, prévenait M. Hansen de Saxo Bank.