Le brut se replie légèrement, reste au-dessus de 100 dollars à New York
Vers 10h15 GMT (12h15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet s'échangeait à 114,46 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, perdant 47 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 36 cents à 100,96 dollars.
Après avoir enregistré mercredi une nette progression, d'environ 2 dollars, les cours du baril hésitaient sur un marché sans direction.
"Il est difficile d'identifier un déclencheur spécifique pour la hausse d'hier, sinon que les investisseurs sont toujours encouragés par les recommandations des banques de Wall Street publiées en début de semaine", Goldman Sachs et Morgan Stanley ayant relevé leurs prévisions sur les prix du pétrole en 2011 et 2012, expliquait David Hufton, de PVM Oil Associates.
Cela a même permis au marché de faire fi d'un "indicateur décevant sur les commandes de biens durables aux Etats-Unis, et des chiffres des stocks américains, à part un recul des produits distillés, qui étaient plutôt négatifs" pour le marché, poursuivait-il.
Le rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie (DoE) a mis en lumière une forte hausse des stocks de pétrole américain la semaine dernière.
Trompant les attentes du marché, il a fait état d'une augmentation de 600'000 barils des réserves de brut, tandis que celles d'essence ont enregistré une hausse importante de 6,8 millions de barils, alors même que les analystes tablaient sur une diminution de 100'000 barils.
Des chiffres de nature à renforcer les inquiétudes persistantes des opérateurs sur la résistance de la demande américaine face à des prix élevés.
La consommation d'essence est par ailleurs très surveillée, à l'approche d'un week-end prolongé, en raison d'un lundi férié (Memorial Day) qui marque traditionnellement aux Etats-Unis le coup d'envoi de la saison des grands déplacements automobiles estivaux.
"Il y a des achats techniques (de la part des investisseurs) sur le marché" mais "la demande américaine est anémique", soulignaient les analystes de Cameron Hanover.
"Un coup d'oeil sur les chiffres du DoE, qui témoignent d'une chute de la demande moyenne au cours des quatre dernières semaines, montrent que l'économie du premier pays consommateur de brut dans le monde est loin d'être au mieux de sa forme", insistaient-il.
Dans ce contexte, les investisseurs guettaient les deux indicateurs américains attendus jeudi, la deuxième estimation du Produit intérieur brut (PIB) pour le premier trimestre et les chiffres des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage, considérés comme une jauge de la robustesse de la première économie mondiale.