Pétrole: rebond technique du brut à New York, marché toujours sous pression
Vers 14H15 GMT/15h15 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars prenait 29 cents à 44,74 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les prix du brut new-yorkais tentent de se stabiliser après avoir chuté mercredi à 44,45 dollars, un plus bas depuis le 11 mars 2009, lorsqu'il avait terminé à 42,33 dollars.
"Nous avons observé une baisse importante hier, donc on rebondit un peu aujourd'hui, mais le marché reste globalement orienté à la baisse", a jugé James Williams de WTRG Economics.
Selon lui, le rebond limité des cours s'explique en partie par une "volatilité encouragée par le fait que des spéculateurs se mettent à acheter du pétrole pour le revendre dès qu'il y aura une hausse des prix", même ponctuelle.
Les investisseurs obtenaient aussi un peu de soutien après de bonnes statistiques sur l'emploi aux Etats-Unis et à l'étranger, de bon augure pour la demande mondiale.
Les derniers chiffres américains en date sur le chômage "sont extrêmement positifs avec une chute des inscriptions hebdomadaires à leur plus bas niveau en quinze ans", tandis que le taux de chômage a baissé en Allemagne en janvier, a souligné Matt Smith, de Schneider Electric.
Néanmoins, le marché reste plombé par des chiffres jugés décourageants du département de l'Energie des Etats-Unis, qui a annoncé mercredi que les stocks américains de brut s'étaient hissés à un record depuis 1931 la semaine dernière.
Plus en détail, "le brut est affecté par une hausse des réserves du terminal de Cushing dans l'Oklahoma", qui servent de référence au pétrole échangé à New York, a souligné James Williams, pour qui le prix du baril devrait prochainement baisser "jusqu'à 40 dollars, au moins".
La baisse des cours continuait d'affecter l'industrie mondiale, avec notamment une réduction de plus de 15 milliards de dollars d'investissements sur trois ans chez l'anglo-néerlandais Royal Dutch Sell.
En France, le fabricant de tubes Vallourec, pour qui l'industrie pétrolière est le principal débouché, a passé une dépréciation pour plus d'un milliard d'euros.