Le pétrole reste lesté par la surabondance de l'offre mondiale d'or noir
Vers 11H45 GMT (12H45 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 48,77 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 30 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 9 cents, à 44,36 dollars. Le prix du WTI est tombé jeudi vers 08H05 GMT à 44,21 dollars, son niveau le plus faible depuis le 13 janvier, jour où il avait atteint un plus bas en près de six ans, à 44,20 dollars.
Les cours de l'or noir restaient sous pression après avoir été plombés mercredi par la hausse bien plus forte que prévu des stocks de brut aux États-Unis lors de la semaine achevée le 23 janvier.
Les réserves de pétrole brut aux États-Unis se sont étoffées de 8,9 millions de barils, contre une hausse attendue et déjà conséquente de 4,2 millions de barils. À 406,7 millions, ils sont au plus haut depuis 1982, date des premières publications hebdomadaires du département américain de l'énergie, et même depuis janvier 1931 sur la base des données mensuelles.
Les stocks de brut se trouvent désormais à leur plus haut niveau en plus de 30 ans et sont 17% plus élevées que la moyenne sur cinq ans, notaient les analystes de Commerzbank.De plus, le fait que les prix des contrats pour livraison plus tardive en 2015 sont plus élevés, il semble plus intéressant de conserver ses stocks, notait-on chez Commerzbank.
Couplé aux niveaux toujours élevés de production de pétrole aux États-Unis - qui ont atteint la semaine dernière un sommet en 28 ans à 9,2 millions de barils par jour - cela implique que les stocks vont continuer à s'étoffer et ainsi les prix vont continuer à baisser dans les semaines à venir, prévenaient les experts de Commerzbank.
Ainsi le marché restait lesté par un contexte fondamental baissier: Le surplus d'offre en pétrole, alimenté par l'essor de la production américaine et la réticence de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à réduire ses quotas, fait face à la faiblesse de la demande mondiale.
L'or noir a perdu environ 60% de sa valeur depuis la mi-juin.