Le brut remonte, en dépit d'une hausse des stocks américains
Vers 16H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet s'échangeait à 114,27 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, progressant de 1,74 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 1,10 dollar à 100,69 dollars.
Les cours du baril confortaient leurs gains, profitant d'un accès de faiblesse de la monnaie américaine qui rendait plus attractifs les achats de pétrole libellés en dollars pour les investisseurs munis d'autres devises.
"Le facteur le plus influent sur le marché est toujours les mouvements du dollar", observait Filip Petersson, analyste de la banque SEB.
Les prix du pétrole hésitent, alternant baisses et rebond sur un marché volatil car, sur le plan des fondamentaux, "le tableau d'ensemble reste compliqué", expliquait-il.
Selon lui, "le marché est tiraillé entre les inquiétudes sur les dettes souveraines européennes, les craintes sur la demande américaine et un ralentissement de l'économie en Chine d'une part" et les incertitudes sur l'offre d'autre part, poursuivait M. Petersson.
Le marché décortiquait avec prudence les chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE), qui a fait état d'une hausse impressionnante de 3,8 millions de barils des stocks d'essence aux Etats-Unis lors de la semaine achevée le 20 mai, alors que les analystes tablaient sur une petite baisse.
Les stocks de brut ont également augmenté contre toute attente, de 600'000 barils. Seuls les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont reculé de 2,0 millions de barils.
"Les statistiques du DoE s'avèrent mauvaises, avec une hausse totale des stocks de 6,8 millions de barils" sur l'ensemble des réserves pétrolières américaines, commentait Christophe Barret, de Crédit Agricole CIB, relevant que la demande d'essence était "particulièrement faible".
"Même si ces chiffres hebdomadaires ne sont pas très fiables en eux-mêmes, ils témoignent des premiers signes d'un ralentissement de la consommation américaine face à des prix élevés", observait-il.
L'état des réserves d'essence sera très surveillé dans les prochains jours, alors que le week-end à venir, allongé par un jour férié lundi (Memorial Day), marque traditionnellement aux Etats-Unis le début de la saison des grands déplacements estivaux en voiture.