Le pétrole se stabilise après des commentaires haussiers de l'Opep
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 48,99 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 20 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance prenait 59 cents à 46,18 dollars. Le WTI tentait ainsi de se reprendre après avoir atteint en début d'échanges asiatiques 44,35 dollars, son niveau le plus faible depuis mi-mars 2009.
L'offre de pétrole restait surabondante, car le successeur du roi Abdallah (décédé en fin de semaine dernière), son demi-frère Salmane, a déjà promis une continuité dans la politique du royaume.
Ainsi, il semble que l'Arabie saoudite va continuer à inonder le marché de pétrole pour tenter, par la baisse de ses prix, à évincer les producteurs américains de pétrole de schiste du marché, commentaient les analystes de Commerzbank.
Mais le bout du tunnel était envisagé par certains grands responsables du marché, soulignait Matt Smith, analyste de Schneider Electric, citant des propos tenus lundi par le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) Abdallah el-Badri, selon qui les prix du brut pourraient s'envoler jusqu'à 200 dollars dans le futur en cas d'investissements insuffisants dans le pétrole et le gaz.Les cours peinaient tout de même à se reprendre, car le pétrole souffre de la force persistante du dollar, monnaie dans laquelle sont libellés les achats d'or noir, car elle rend les achats de pétrole plus onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises, et surtout d'euros.
En outre, même si elle avait été largement anticipée par les investisseurs, la victoire électorale du parti de gauche radicale Syriza alimentait les craintes des marchés d'assister à une sortie de la Grèce de la zone euro.
Pour David Hufton, analyste chez PVM, la victoire de Syriza restait source d'instabilité et d'inquiétudes, car les représentants de Syriza ont été élus sur le rejet explicite des politiques de rigueur imposées par l'Union européenne (UE) à ses membres.
Ainsi, de nombreux investisseurs pourraient s'éloigner des actifs qu'ils jugent à risque, comme le pétrole, de crainte de voir le rejet grec de l'austérité s'étendre en Europe.