Le pétrole en repli en Asie après les élections grecques
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars perdait 45 cents, à 45,14 dollars, dans les premiers échanges. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance cédait 35 cents, à 48,44 dollars.
Les cours du pétrole ont plongé à l'ouverture. Nous pensons que cette chute est due aux élections en Grèce, a commenté Daniel Ang, analyste chez Phillip Futures à Singapour. Nous avons même assisté à une brève panique à l'ouverture des marchés. Mais les cours ont ensuite rebondi, a-t-il ajouté.
La victoire électorale du parti de gauche radicale Syriza alimente les craintes des marchés d'assister à une sortie de la Grèce de la zone euro.
A Tokyo, la monnaie européenne a plongé ponctuellement à son niveau le plus bas depuis plus de 11 ans face au dollar. L'euro s'est ainsi affiché brièvement à 1,1098 dollar, son plus faible cours depuis septembre 2003.
Le renchérissement du billet vert a pour résultat que les actifs libellés en dollars, comme le brut, sont moins intéressants pour les acheteurs munis d'autres monnaies.Vendredi à la clôture, le cours du WTI avait encore dégringolé. Le baril de light sweet crude pour livraison en mars a perdu 72 cents, à 45,59 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), finissant à un plus bas en clôture depuis le 11 mars 2009, quand il avait terminé à 42,33 dollars
A l'inverse, à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance avait fini en petite hausse, de 27 cents, à 48,79 dollars, sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Il était devenu rapidement clair que la politique pétrolière de l'Arabie saoudite, premier pays exportateur de brut au monde, ne changerait pas, effaçant un rebond enregistré après l'annonce du décès du roi Abdallah.
Les cours du pétrole ont perdu 60% au total depuis le mois de juin dans un contexte de faiblesse de la demande mondiale et d'abondance de l'offre. La décision de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) de maintenir inchangé en novembre son plafond de production, les pays du Golfe étant disposés à réduire leurs profits pour conserver leurs parts de marché, avait accéléré la chute des cours.
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