Le pétrole quasi stable avant la BCE et les stocks américains
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 49,40 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 37 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance prenait 8 cents, à 47,86 dollars.
Hier, les cours ont trouvé du soutien dans des propos du chef économiste de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE), expliquaient les analystes de Commerzbank. Il suppose, comme nous, que la faiblesse actuelle des prix est temporaire et que les cours devraient rebondir au second semestre cette année. Le secrétaire général de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) a fait des commentaires similaires, poursuivait-on chez Commerzbank.
Après la clôture de mercredi toutefois, l'American Petroleum Institute - ou API, la principale fédération du secteur pétrolier aux États-Unis - a fait état d'une hausse de 5,7 millions de barils des stocks de brut américains la semaine dernière, ce qui a stoppé la progression des cours, avant la publication des statistiques officielles sur le sujet par le département américain de l'Énergie (DoE) à 15H30 GMT.
D'après les analystes interrogés par l'agence Bloomberg, ces stocks pourraient avoir augmenté de 2,7 millions de barils, à 390,5 millions de barils. Avant la publication de ces données toujours très attendues, les experts et les traders auront pris connaissance des décisions de la Banque centrale européenne (BCE), qui devrait annoncer des rachats massifs d'actifs comprenant des obligations d'État pour doper l'économie de la zone euro.La BCE publiera un communiqué sur ses taux d'intérêt à 12H45 GMT, puis son président Mario Draghi tiendra une conférence de presse à partir de 13H30 GMT.
Si la BCE annonce un programme de QE (assouplissement quantitatif, NDLR), l'euro faiblira, avec un effet baissier sur le pétrole puisque (l'affaiblissement de la monnaie unique) rendra plus onéreux pour les pays européens les achats d'or noir libellés en dollar, prévenait Daniel Ang, analyste de Phillip Futures, tout en ajoutant que sur le long terme, une relance économique de la zone euro aiderait à améliorer la demande en brut.
Les craintes pesant sur l'économie européenne, ainsi que sur la croissance chinoise, ont participé du plongeon des cours du brut qui ont dévissé de quelque 60% depuis le mois de juin. En cause également, une offre surabondante, en partie causée par la révolution du pétrole de schiste aux États-Unis et par la volonté des pays du Golfe de conserver leurs parts de marché, quitte à réduire leurs profits.
Mercredi, le ministre irakien du Pétrole, Adel Abdel Mehdi, a souligné néanmoins que des initiatives étaient en cours pour tenter d'obtenir une baisse de la production. Le Venezuela mène de grands efforts (...) et il y a des contacts impliquant la Russie et l'Opep pour essayer de réduire la production, a-t-il ajouté.
En novembre, le cartel, au sein duquel l'Arabie Saoudite est très influente, avait décidé de ne pas réduire son plafond de production journalier, ce qui avait accéléré la dégringolade des cours.
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