Prix du pétrole: un bas de cycle qui ne va pas durer
La grande inconnue est combien de temps durera ce cycle? Beaucoup de gens expliquent qu'ils le savent, je ne le sais pas. En 2009 cela a duré six mois, en 2006 cela a duré un an, nous ne savons pas, a affirmé Patrick Pouyanné lors d'une conférence du Forum économique mondial de Davos.
Mais sur le long terme, le monde a besoin d'énergie, donc (...) les prix repartiront à la hausse, a-t-il ajouté.
Depuis la mi-juin, les prix de l'or noir ont chuté de près de 60%, tombant sous la barre symbolique des 50 dollars le baril, obligeant les compagnies pétrolières à restreindre leurs programmes d'investissement, ce qui entraîne des réductions de coûts chez leurs sous-traitants, les sociétés de services pétroliers.
Total va par exemple réduire ses dépenses de 2 milliards à 3 milliards par rapport aux 26 milliards de dollars engagés l'an dernier, a annoncé mardi son PDG dans un entretien au Financial Times.
Pour Patrick Pouyanné, cependant, la baisse des prix du brut aura un impact plus important sur les gisements matures, ceux de la mer du Nord notamment, que sur les gisements non conventionnels (pétroles et gaz de schiste), notamment en Amérique du Nord.On sous-estime aujourd'hui la capacité du système, en particulier dans l'industrie américaine, à réagir en matière d'efficacité. (...) Les (énergies) non conventionnelles sont certes très demandeuses en capital mais elles sont très flexibles, a-t-il affirmé. Il a ajouté que l'exploitation sur un gisement peut s'interrompre et reprendre rapidement en cas de remontée des prix du brut.
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