Marché hésitant et volatil avant les stocks US
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet s'échangeait à 112,44 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, cédant 7 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance abandonnait 36 cents à 99,23 dollars.
"Le facteur le plus influent sur le marché est toujours les mouvements du dollar", observait Filip Petersson, analyste de la banque SEB.
Les cours du baril se sont légèrement repliés dans les échanges asiatiques à la faveur d'un renchérissement du dollar, qui rendait moins attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises. Les prix du pétrole ont ensuite réduit leurs pertes grâce à un regain de faiblesse du billet vert.
Les opérateurs redoublaient par ailleurs de nervosité avant la publication mercredi des chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE).
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une chute de 1,2 million de barils des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière, ainsi que d'une baisse de 100.000 barils des stocks d'essence.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) sont attendus inchangés.
Les stocks américains sont particulièrement surveillés, alors que restent vives les inquiétudes sur la solidité de la demande énergétique du pays face à des cours élevés et sur fond d'indicateurs économiques mitigés.
Dévoilés mardi soir, les estimations de l'Institut américain du pétrole (API), fédération professionnelle qui publie ses propres statistiques, ont montré une baisse moins nette que prévu des stocks de brut (de 850.000 barils), contribuant à assombrir l'humeur des investisseurs.
"Le tableau d'ensemble reste compliqué (...) le marché est tiraillé entre les inquiétudes sur les dettes souveraines européennes, les craintes sur la demande américaine et un ralentissement de l'économie en Chine d'une part" et les incertitudes sur l'offre d'autre part, poursuivait M. Petersson.
Les banques américaines Goldman Sachs et Morgan Stanley, acteurs influents des marchés financiers, ont relevé lundi leurs prévisions sur les prix du pétrole en 2011 et 2012, alimentant l'engouement des investisseurs.
Les deux institutions tablent sur un rétrécissement de l'offre, plombée par le manque de la production libyenne et une baisse des stocks disponibles, face à une demande mondiale toujours robuste, notamment dopée par la Chine.
L'approche d'un week-end prolongé, le lundi étant jour férié aux Etats-Unis -- en raison du Memorial Day --, comme en Grande-Bretagne, devrait également exacerber la nervosité des échanges, certains investisseurs pouvant être tentés de s'assurer quelques bénéfices.