Le pétrole ouvre en baisse à New York, inquiet de la demande mondiale
Vers 14H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février, dont le contrat expire aujourd'hui, perdait 2,20 dollars à 46,93 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché new-yorkais sort d'un week-end de trois jours, car la journée de lundi était fériée aux Etats-Unis.
On s'inquiète des effets que va avoir le ralentissement de la croissance chinoise sur la demande mondiale, a rapporté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Selon des chiffres officiels, la Chine a vu sa croissance économique ralentir fortement en 2014, à 7,4% du produit intérieur brut (PIB), glissant à un niveau inédit depuis près d'un quart de siècle, même si elle s'avère un peu meilleure que ce que les analystes prévoyaient.
Ces chiffres ont accentué les inquiétudes sur la demande mondiale, aussi relancées par un rapport du Fonds monétaire international (FMI), qui a prévenu que la baisse des prix ne suffiraient pas à soutenir durablement l'économie.Le FMI a en conséquence abaissé ses prévisions de croissance. Faisant à peine mieux qu'en 2014, le PIB mondial ne devrait plus progresser que de 3,5% en 2015 et de 3,7% en 2016, marquant dans les deux cas un repli de 0,3 point par rapport aux projections d'octobre.
Le pessimisme sur la demande accroit la pression sur un marché où tant que l'on n'assistera pas à un ralentissement de la hausse de l'offre, les prix resteront sous pression, a souligné Andy Lipow.
Loin de là, l'Irak a annoncé avoir produit quatre millions de barils par jour (en décembre), ce qui renforce l'impression de voir arriver en peu de temps plus de pétrole brut sur le marché que prévu, a-t-il noté.
L'Irak est l'un des principaux membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui a accentué la chute des cours en novembre en maintenant son plafond de production inchangé.
Alors que le prix du baril a perdu plus de la moitié de sa valeur depuis juin, il y a peu de chance d'assister à un rebond durable à court terme compte tenu de l'excédent considérable de l'offre, ont prévenu les analystes de Commerzbank.
La chute des cours continue par ailleurs à affecter l'industrie, comme le groupe américain de services pétroliers Halliburton, qui a prévenu lundi que l'année 2015 sera difficile, en raison du ralentissement de l'activité, même s'il a résisté à ses effets l'an dernier.