Le pétrole baisse en l'absence de signes sur une réduction de l'offre
Vers 17H15 GMT (18H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 48,35 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 34 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 80 cents à 47,68 dollars.
Les cours du pétrole ont tenté de se stabiliser jeudi, repassant même au dessus de la barre des 50 dollars le baril en début d'après-midi, à 50,62 dollars pour le Brent et 51,27 dollars pour le WTI.
Les marchés du pétrole ont profité du manque d'attention des opérateurs (occupés par la montée fulgurante du franc suisse face à l'euro et au dollar, ndlr), pour renouer avec la barre des 50 dollars le baril, notait Alastair McCaig, analyste chez IG.
L'expiration du contrat à terme de Brent pour livraison en février jeudi pourrait également expliquer la légère hausse des cours, notait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque, alors que les opérateurs de marché attachent plus d'attention au contrat du mois de mars.Mais, il serait illusoire de voir dans le récent sursaut un changement durable de direction du marché. La borne des 40 dollars a toutes les chances d'être atteinte au cours du premier trimestre, et peut-être même plus rapidement qu'on ne l'anticipe, estimait M. Dembik.
Les fondamentaux du marché du pétrole n'ont pas changé, il y a toujours plus d'offre que de demande, notait-on chez PVM.
Dans son rapport mensuel jeudi l'Organisation mondiale des pays exportateur de pétrole (Opep) a d'ailleurs souligné que l'offre de brut risquait de rester structurellement excédentaire en 2015, même si les prix bas du pétrole devraient favoriser un léger rebond de la demande.
Le cartel table sur une augmentation de 1,15 million de barils par jour (mbj) de la demande de pétrole, une hausse qui sera contrebalancée par la production des pays hors Opep, dont l'offre devrait encore croître de 1,28 mbj en 2015, selon l'organisation.
Aux États-Unis, le département américain de l'Énergie (DoE) a fait état mercredi d'un bond des réserves de brut de 5,4 millions de barils lors de la semaine achevée le 9 janvier.
Il s'agit du plus haut niveau atteint par ces réserves aux États-Unis depuis au moins 80 ans pour cette époque de l'année, selon le DoE.
S'ajoute à cela les annonces d'un représentant du gouvernement régional de Kirkouk disant que la province se prépare à doubler sa production dans les prochaines semaines à 300.000 barils bar jour (bj), selon les experts de Commerzbank.