Pétrole: la Norvège table sur une nette réduction des investissements
Dans un état des lieux publié jeudi, l'organisme public chargé des questions pétrolières estime que les investissements devraient passer de 172 milliards de couronnes (19,3 milliards d'euros) en 2014 à 135 milliards en 2017, le plus gros de la baisse (-15%) devant avoir lieu cette année.
Ces estimations s'appuient s'appuient sur la conjoncture de l'automne dernier, alors que le cours du baril n'avait pas terminé sa dégringolade.
Si le prix du pétrole devait rester autour de 50-60 dollars le baril, cela entraînerait une réduction supplémentaire des investissements, a précisé la responsable de la Direction du pétrole, Bente Nyland.
Confrontées à un niveau de coûts très élevé après des années d'essor vigoureux de leur secteur, les compagnies pétrolières sabrent depuis plusieurs mois dans leurs investissements pour préserver leur trésorerie.
Le phénomène s'est accentué avec la chute du cours du baril qui a perdu aux alentours de 60% de sa valeur depuis juin. Jeudi après-midi, le baril de Brent s'échangeait à environ 51 dollars à Londres.Selon la Direction du pétrole, les investissements sur les gisements existants représenteront le gros des dépenses, dans une fourchette comprise entre 70 et 80 milliards de couronnes par an dans les années à venir.
Les efforts de prospection devraient sensiblement ralentir en 2015 avec 40 forages attendus sur le plateau continental norvégien après 56 forages l'an dernier.
Après un petit rebond en 2014 à 1,51 million de barils par jour (Mb/j), la première hausse depuis le déclin entamé après le pic atteint en 2001, la production de pétrole norvégienne devrait de nouveau reculer cette année, à 1,49 Mb/j, avant de rester à peu près stable les années suivantes.