Le pétrole monte à New York, dans des échanges très erratiques
Vers 14H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février gagnait 1,18 dollar à 50,14 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le baril de brut se remet d'une chute à 45,89 dollars mardi, son plus bas niveau depuis mars 2009, mais le marché mondial semble peiner à trouver une direction, le baril de Brent chutant autour de 47,50 dollars dans la matinée pour remonter ensuite au-dessus des 50 dollars.
En ce qui concerne le WTI, nous avons pour le moment atteint un plancher, qui semble être de 45 dollars (le baril), et sa juste valeur est sûrement un peu plus élevée, a jugé Carl Larry, de Frost & Sullivan.
Cela reste très erratique, avec beaucoup d'incertitudes, a-t-il tempéré. La volatilité est accentuée par l'attention portée par le marché aux actualités macroéconomiques, dominées dans le monde par la décision inattendue de la Banque Nationale Suisse (BNS) d'abandonner son taux de change plancher pour le franc.
Aux Etats-Unis, les indicateurs étaient mitigés, avec une hausse inattendue des inscriptions hebdomadaires au chômage, mais un rebond de l'activité dans la région de New York en janvier.Les investisseurs ont envie d'une hausse, mais ils attendent que le sentiment général sur l'économie s'améliore, a précisé Carl Larry.
Parmi les éléments qui maintiennent le marché sous pression, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a prévenu dans son rapport mensuel que l'offre de brut risquait de rester structurellement excédentaire en 2015, malgré un léger rebond de la demande.
Il n'y avait rien dans le rapport de l'Opep qui encourageait particulièrement à la hausse, a souligné Matt Smith, de Schneider Electric. Néanmoins, des investisseurs rapides à la détente ne veulent pas laisser passer ce rebond (des cours), dont ils avaient bien besoin.
A long terme, nous restons cependant convaincus que les prix vont se redresser au cours de la deuxième moitié de l'année, en partie grâce à une reprise de la demande, ont jugé les experts de Commerzbank.
Les premiers signes, modestes, sont déjà manifestes: aux Etats-Unis, l'Energy Information Administration (EIA, antenne du département de l'Energie) a légèrement relevé sa prévision de demande pour l'année en cours, ont-ils ajouté.
Pour l'heure, la pression se maintient sur l'industrie pétrolière, où se multiplient les annulation de projets, avec jeudi l'annonce par le géant BP d'une coupe de 300 emplois en mer du Nord, essentiellement des postes basés à Aberdeen, la capitale pétrolière britannique au nord de l'Écosse.
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