Le brut ouvre en chute à New York face à la crise en zone euro
Vers 13H10 GMT/15h10 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en juillet s'échangeait à 96,82 dollars, en baisse de 3,28 dollars par rapport à vendredi.
"Un fort renchérissement du dollar et une intensification de l'aversion au risque mettent la pression sur les prix du pétrole", ont résumé les analystes de Commerzbank.
"Cela a été déclenché par une nouvelle escalade de la crise de la dette des pays périphériques de la zone euro", ont-ils expliqué.
Le renforcement de la devise américaine rend le brut plus onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises. Le billet vert était poussé à la fois par son statut de valeur refuge et par la faiblesse de l'euro lundi alors que les investisseurs s'inquiétaient de la crise budgétaire qui touche l'Europe.
Les marchés s'inquiètent d'une possible restructuration de la dette de la Grèce, où le Premier ministre Georges Papandreou devait présenter lundi un plan pluriannuel destiné à renforcer l'assainissement budgétaire.
En Espagne, autre pays très endetté de la région, les socialistes au pouvoir ont subi dimanche une très lourde défaite aux élections municipales, sanctionnés pour leur politique d'austérité contre la crise et pour le chômage record.
"L'attention des investisseurs se reporte sur la fragilité de la reprise économique et les conséquences pour la croissance de la demande" de pétrole, a estimé Mike Fitzpatrick, de Kilduff Report.
En Chine par ailleurs, deuxième pays consommateur d'or noir, l'indice PMI de la banque HSBC a révélé un ralentissement de la croissance de l'activité manufacturière, à son plus bas niveau en dix mois.
Les opérateurs du marché pétrolier surveillent également l'éruption du volcan islandais Grimsvötn, craignant des perturbations du trafic aérien qui affecteraient la demande de kérosène.