L'Iran peut surmonter la chute des cours du pétrole
Alors que le prix du baril est tombé à moins de 50 dollars, l'Iran et d'autres membres de l'Opep comme le Venezuela critiquent la politique de l'Arabie saoudite, chef de file du cartel, qui refuse une baisse de la production pour faire remonter les cours.
Ceux qui ont planifié la baisse des prix du pétrole contre certains pays devraient savoir qu'ils le regretteront, a déclaré M. Rohani lors d'un discours à Bouchehr, sur la côte du Golfe.
L'Iran ne sera pas sous pression de la baisse des prix du pétrole et il surmontera ce complot, a affirmé le président Rohani devant plusieurs milliers de personnes réunies dans un stade de la ville.
Téhéran enregistre un manque à gagner important dans ses recettes pétrolières alors que le budget gouvernemental a été basé cette année sur un baril à 100 dollars. Celui de la prochaine année iranienne (21 mars 2014-20 mars 2015) a été calculé avec un baril à 72 dollars mais les revenus pétroliers ne devraient compter que pour 33% de ce budget.
Si l'Iran souffre de cette réduction (...) d'autres pays producteurs comme l'Arabie saoudite et le Koweït souffriront plus que l'Iran, a-t-il ajouté, rappelant la dépendance importante des deux monarchies du Golfe aux revenus pétroliers.Mais Ryad, qui pompe quelque 9,6 millions de barils par jour (mbj), possède des réserves en devises estimées à 750 milliards de dollars.
Le ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïmi a répété fin décembre que l'Opep n'allait pas réduire sa production même si les prix du brut tombent à 20 dollars le baril.
Le président iranien a aussi mis en garde les grandes puissances contre la tentation d'alourdir les sanctions économiques afin de pousser Téhéran à signer un accord nucléaire, affirmant que l'ère des sanctions est révolue.
L'ambassadrice américaine à l'ONU Samantha Power a exhorté lundi les républicains, désormais maîtres du Congrès américain, à ne pas décider de nouvelles sanctions contre l'Iran avant la fin des négociations, prévue le 1er juillet 2015, avec le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne).
De nouvelles sanctions affaibliraient les efforts en vue de conclure un accord définitif sur le programme nucléaire controversé de Téhéran, a-t-elle affirmé, alors que les discussions doivent reprendre cette semaine à Genève.