Le pétrole cède encore du terrain en Asie
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février perdait 71 cents, à 45,36 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance abandonnait 70 cents à 46,73 dollars.
Le Brent avait fini lundi à Londres sous les 50 dollars pour la première fois depuis 2009 et les analystes prédisent un passage sous les 40 dollars dans les prochains mois.
La banque d'affaires Goldman Sachs anticipe un WTI à 41 dollars dans trois mois, à 39 dollars dans six mois avant un rebond jusqu'à 65 dollars dans un an, contre respectivement 70 dollars, 75 dollars et 80 dollars estimés auparavant, dans une note.
Pour le Brent de la mer du Nord également, les perspectives étaient maussades, les experts de la banque prévoyant un baril à 42 dollars dans trois mois, à 43 dollars dans six et à 70 dollars l'an prochain, contre 80, 85 et 90 dollars précédemment.
A Sydney, CMC Markets ne fournit pas d'objectif chiffré mais la chute des prix du brut est déconcertante, selon son analyste Michael McCarthy. Nous devons attendre des baisses de production de gaz de schiste (aux Etats-Unis, ndlr) pour renverser les excédents et stabiliser les prix, avançait-il.Le plongeon des cours du brut - qui ont glissé de plus de moitié depuis la mi-juin - handicape l'exploration et la production de pétrole issus des gisements de schiste américains, le coût d'extraction étant nettement plus élevé que pour la production conventionnelle.
Décidée, selon les analystes, à jouer sur cette faiblesse pour garder ses parts de marché face à une explosion de la production américaine ces dernières années, l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) se montre inflexible sur son plafond de production. Il a été maintenu à 30 millions de barils par jour (mbj) lors de sa dernière réunion en novembre.
Côté demande, des signes encourageants sont venus de Chine mardi, avec un gonflement de l'excédent commercial chinois de 45,9% sur l'année 2014, à 2.350 milliards de yuans (380 milliards de dollars au cours actuel). Mais celui-ci est d'abord attribué au recul des importations.
Bien que la demande et la croissance de la Chine ne soient pas aussi faibles que ce qu'on craignait, le marché est en mode +panique+ pour le moment et nous assistons à des retraits importants de positions des opérateurs, notait M. McCarthy.
Lundi, le baril de light sweet crude avait perdu 2,29 dollars à 46,07 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), terminant à son plus bas niveau en clôture depuis le 11 mars 2009. A Londres, le Brent coté sur l'Intercontinental Exchange (ICE) avait clôturé à 47,43 dollars, en baisse de 2,68 dollars, une première sous le seuil symbolique des 50 dollars depuis le 28 avril 2009.
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