Le pétrole tombe à un nouveau plus bas en près de six ans à Londres
Vers 17H20 GMT (18H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 49,67 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,29 dollar par rapport à la clôture de jeudi. Vers 16H15, la référence européenne du brut est tombé à un nouveau plus bas depuis le 22 avril 2009.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 83 cents à 47,96 dollars.
Malgré la faiblesse du dollar, le pétrole est tombé vendredi, le Brent passant sous les 50 dollars, car le rebond technique qui soutenait les cours au dessus de ce seuil psychologique commence à s'essouffler, commentait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Le dollar s'est en effet affaibli vendredi, malgré les bons chiffres sur le marché de l'emploi américain, victime notamment de prises de bénéfices.
Le recul du taux de chômage aux États-Unis s'est accéléré en décembre, passant de 5,8% le mois précédent à 5,6%, soit son plus bas niveau depuis juin 2008, selon des chiffres publiés vendredi. De robustes créations d'emplois en décembre (252.000), font de l'année 2014 la meilleure depuis 15 ans en terme de nouvelles embauches.Ces chiffres avaient dans un premier temps permis au dollar de progresser, mais certains analystes ont également relevé que le rapport sur l'emploi comportait des données moins bonnes qu'attendu, notamment le ralentissement de la hausse des salaires et la baisse du taux de participation au marché du travail.
Un affaiblissement du dollar est généralement de nature à soutenir les cours des matières premières libellées dans cette monnaie, les rendant moins onéreuses pour les investisseurs munis d'autres devises.
Mais selon les analystes, la dégringolade des cours qui ont perdu plus de 56% depuis la mi-juin est principalement liée à l'excédent d'offre sur les marchés. Et avec la production qui continue d'augmenter, les prix vont rester sous pression cette année.
La semaine dernière la production américaine était juste en dessous de son plus haut niveau en 28 ans, atteint en décembre dernier. Pendant ce temps la Russie a récemment augmenté sa production à des niveaux plus vus depuis la dislocation de l'URSS, soulignaient les analystes de Commerzbank.
De son côté, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se montre inflexible sur sa décision de ne pas réduire son plafond de production à 30 millions de barils par jour (mbj), lors de sa dernière réunion en novembre.