Les prix du pétrole hésitent à New York et à Londres, face à une offre surabondante
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février a avancé de 14 cents à 48,79 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a fini à 50,96 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 19 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Après un tout début de séance dans le vert, les cours du pétrole ont rapidement adopté un ton plus hésitant, oscillant autour de l'équilibre.
Il semble qu'il soit de plus en plus difficile de briser la tendance baissière sur les prix quand les fondamentaux -- c'est-à-dire les dynamiques entre l'offre et la demande -- restent aussi mauvais pour le marché, a commenté Phil Flynn, de Price Futures Group.
Les prix de la référence américaine de brut avaient été soutenus en cours d'échanges électroniques et dans les premières minutes d'échanges par la baisse inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis, annoncée la veille par le Département américain de l'Energie (DoE).
Les réserves de brut ont reculé de 3,1 millions de barils lors de la semaine achevée le 2 janvier, s'ajoutant à une diminution de 1,8 million de barils observée la semaine précédente.Cependant, portés par le rythme soutenu de raffinage aux Etats-Unis, les produits pétroliers ont eux affiché de fortes progressions: les réserves américaines de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont bondi de 11,2 millions de barils et les stocks d'essence ont augmenté de 8,1 millions de barils.
La hausse de ces stocks n'est pas anodine et montre que la demande n'est pas aussi forte qu'on aurait pu le penser après une telle baisse des prix du brut et des produits qui en sont dérivés, a souligné M. Flynn.L'or noir a perdu plus de la moitié de sa valeur depuis la mi-juin.
La cote américaine a aussi bénéficié dans une certaine mesure de l'attente d'un bon rapport sur l'emploi américain, de bon augure pour la consommation en brut du pays, a relevé Matt Smith, de Schneider Electric.
Les Etats-Unis sont les premiers consommateurs de brut au monde.
La bonne santé de l'activité américaine est cependant une arme à double tranchant car cela tend à pousser encore plus haut la valeur du dollar, pénalisant les matières premières libellées en dollar, comme le brut, a-t-il ajouté.
Le billet vert évoluait jeudi soir à des plus hauts depuis décembre 2005 face à l'euro.