Le pétrole stoppe sa chute à New York avant les stocks de brut américain
Vers 14H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février prenait 34 cents à 48,27 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché chute de façon si brutale, en particulier depuis novembre, qu'il n'est pas étonnant de voir un rebond technique, a jugé Gene McGillian, de Tradition Energy. Je ne pense pas que ce soit très significatif et le marché devrait se remettre à chercher un plancher.
Depuis le début de la semaine, le cours du baril de brut, qui a chuté de plus de moitié à New York depuis juin 2014, a encore perdu près de cinq dollars, s'installant sous le seuil des 50 dollars, et, à Londres, le baril de Brent est brièvement passé sous cette barre mercredi.
Mercredi, le marché attendait la publication à 15h30 GMT des chiffres officiels sur les réserves de brut aux Etats-Unis pour la semaine achevée le 2 janvier, mais les investisseurs ne comptaient pas vraiment dessus pour obtenir un peu de soutien.
Selon les analystes interrogés par l'agence Bloomberg, les stocks de brut auraient augmenté de 911.000 barils, tandis que les réserves d'essence et les stocks de produit distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) auraient respectivement augmenté de 3,66 millions et 1,97 million de barils.Même si on attend une hausse des stocks de brut, un rapport publié la nuit dernière par l'American Petroleum Institute (API, principale fédération du secteur) a laissé penser l'inverse, avec une baisse de 4 millions de barils, a tempéré Matt Smith, de Schneider Electric.
Néanmois, le rapport de l'API ne laisse pas attendre une amélioration de la situation générale aux Etats-Unis, avec l'annonce d'une hausse des stocks de produits distillés et d'essence, a estimé Gene McGillian.
Sur le marché, deux facteurs continuent à peser: la hausse persistante de l'offre mondiale, en partie à cause de la production américaine des cinq dernières années, et la crainte d'une baisse de la demande de carburant, en particulier en Europe, a-t-il résumé.
En ce sens, les prix ont baissé de 0,2% en décembre dans la zone euro sous l'effet de la chute des prix de l'énergie, selon une première estimation publiée mercredi par l'office européen de statistiques Eurostat.
Il s'agit de la première baisse des prix dans la zone euro depuis octobre 2009 (-0,1%), ce qui laisse craindre l'entrée dans une période officielle de déflation.