Le pétrole se maintient juste au-dessus des 50 dollars en Asie
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février s'appréciait de 24 cents vers 03H30 GMT, à 50,28 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance prenait 39 cents à 53,50 dollars.
Le WTI avait atteint 49,95 dollars lundi en séance, un niveau sans précédent depuis le 1er mai 2009, avant de se reprendre et de finir à 50,04 dollars.
A Londres, le Brent avait chuté encore plus lourdement, avec une baisse de 3,31 dollars à 53,11 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Le répit devrait toutefois être bref, les opérateurs asiatiques profitant seulement de mouvements à court terme, notait Michael McCarthy, analyste chez CMC Markets à Sydney.
Le principal facteur de la baisse tendancielle amorcée en juin dernier après un pic à 106 dollars le baril, reste la production surabondante dans le monde.L'offre américaine, gonflée par l'extraction du pétrole de schiste, s'ajoute à la croissance de la production en Russie et en Irak et au refus de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de réduire sa propre production.
L'Opep avait décidé en novembre de maintenir son niveau de production, à 30 millions de barils par jour (mbj).
Les cours de l'or noir pâtissent en outre de la chute de l'euro --imputée aux inquiétudes sur la croissance et une éventuelle sortie de la Grèce de la zone -- qui renforce mécaniquement le dollar.
Ce phénomène rend le marché du pétrole moins intéressant pour les investisseurs car les échanges y sont libellés en monnaie américaine.
Pour les experts, cette conjonction d'éléments permet difficilement de prévoir à quel niveau les prix du pétrole arrêteront leur chute, et beaucoup d'entre eux jugent que le marché est en quête d'un plancher.
Les prix pourraient se stabiliser dans les mois à venir si les pays producteurs se résignaient à réduire leur offre et si des acheteurs comme la Chine et l'Union européenne révisaient (à la hausse) leurs prévisions de demande pour le trimestre en cours, selon Michael McCarthy.
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