Le pétrole ouvre en baisse à New York, après une production élevée en Russie et en Irak
Vers 14H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février perdait 1,56 dollar à 51,13 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), évoluant à de nouveaux plus bas depuis début mai 2009.
Nous approchons du seuil des 50 dollars le baril, a souligné John Kilduff d'Again Capital. Ce sont toujours les mêmes éléments qui tirent les cours vers le bas, en premier lieu aujourd'hui les annonces d'une production à un haut niveau en Russie et en Irak.
En Russie, la production de pétrole a également atteint un record en décembre, selon des analystes. Nous nous attendons à ce que la production de (pétrole et gaz) russe atteigne 10,9 millions de barils par jour en 2014, en hausse de 0,5% par rapport à 2013, ont noté les analystes de JBC Energy.
De leur côté, les exportations irakiennes de pétrole ont atteint en décembre leur plus haut niveau depuis 1980, même si la chute des cours du brut a fait baisser les recettes du pays par rapport aux mois les plus récents, selon le porte-parole du ministère du Pétrole Assem Jihad.
A cette pression liée à l'excès d'offre, s'ajoute les inquiétudes sur la demande mondiale, alors que pendant les fêtes, des chiffres peu encourageants sont venus d'Europe et de Chine, notamment de très médiocres indicateurs manufacturiers, a souligné John Kilduff.Selon un indicateur officiel publié le jour de l'An, l'activité manufacturière en Chine a ralenti le mois dernier, à son plus faible rythme de croissance de 2014, en raison de la faiblesse de la demande, confirmant la conjoncture maussade dans la deuxième économie mondiale.
La zone euro n'a elle enregistré qu'une faible croissance de son activité, alors que les inquiétudes sur la situation en Grèce, où aura lieu un scrutin législatif le 25 janvier, pèsent aussi sur le marché pétrolier en renforçant le dollar, dans lequel sont libellés les échanges.
Les cours du brut poursuivent leur baisse, alors que les signes de fragilité de l'économie européenne plombent l'euro à son plus bas niveau depuis 2006, a commenté Matt Smith de Schneider Electric. La crainte d'une sortie de la Grèce (+Grexit+) de la zone euro alimente les incertitudes, le marché perdant de nouveau confiance dans l'économie grecque.