Le pétrole baisse, plombé par une offre pléthorique
Vers 11H15 GMT (12H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 55,40 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,02 dollar par rapport à la clôture de vendredi. Vers 10H30 GMT, la référence européenne du brut est tombée à un nouveau plus bas en plus de cinq ans et demi, à 55,16 dollars.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 87 cents à 51,82 dollars.
Le pétrole a atteint de nouveaux plus bas en (plus de) cinq ans, l'or noir a l'air abandonné et perdu alors que les échanges de 2015 commencent réellement, et continue d'être une tache sur les marchés mondiaux, commentait Connor Campbell, analyste chez Spreadex.
Les cours de l'or noir demeurent, en effet, plombés par une offre surabondante, et devraient le rester dans la première partie de l'année.
L'offre mondiale de pétrole va rester pléthorique au premier semestre 2015, malgré un fort ralentissement de la production Libyenne, et continuer de tirer les cours vers le bas, selon de nombreux analystes.Une nouvelle offre venant principalement d'Irak et de Russie a atteint le marché, compensant ainsi largement les problèmes de production en Libye.
Le terminal pétrolier d'Al-Sedra, dans le Croissant pétrolier dans l'est de la Libye a été victime le 25 décembre d'un incendie, après des frappes des miliciens de la coalition Fajr Libya (Aube de la Libye).
Le feu a été depuis éteint, mais le pays reste plongé dans le chaos et sa production est estimée à environ 300.000 barils par jour alors que la Libye visait un retour à une production aux alentours de 1 million de barils par jour (mbj).
De leur côté, les exportations irakiennes de pétrole ont atteint en décembre leur plus haut niveau depuis des décennies, selon le porte-parole du ministère du Pétrole Assem Jihad.
Bagdad a exporté 91,141 millions de barils de pétrole en décembre, soit en moyenne 2,94 mbj, c'est-à-dire le niveau le plus élevé par jour depuis 1980, a dit le porte-parole à l'AFP.
En Russie, la production de pétrole a également atteint un record en décembre, selon des analystes. Nous nous attendons à ce que la production de (pétrole et gaz) russe atteigne 10,9 millions de barils par jour en 2014, en hausse de 0,5% par rapport à 2013, notaient les analystes de JBC Energy.
La production va aussi continuer à augmenter dans de nombreux champs pétroliers en Afrique de l'ouest, Amérique Latine, aux États-Unis (y compris le gaz de schiste) et le Canada car beaucoup de projets étaient déjà bien avancés avant la dégringolade des prix de l'or noir, soulignait Adam Longson, analyste chez Morgan Stanley.