Le pétrole baisse à New York sur fond de craintes sur l'activité mondiale
Vers 14H00 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février perdait 51 cents à 52,66 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à de nouveaux plus bas depuis début mai 2009.
Le tableau est toujours noir pour le pétrole dans le monde, avec beaucoup de signes de faiblesse en Europe, en Chine et toujours en Russie, a souligné Carl Larry, de Frost & Sullivan.
Dans la zone euro, le secteur manufacturier a connu une progression quasi-nulle en décembre dans la zone euro ce qui laisse craindre une croissance au point mort pour le dernier trimestre de l'année 2014, selon un indice publié vendredi par le cabinet Markit, l'activité s'étant plus contractée que prévu en France.
En Chine, l'activité manufacturière a également déçu en décembre, selon un indicateur officiel, avec un ralentissement à son plus faible rythme de croissance de l'année 2014, en raison de la faiblesse de la demande, ce qui confirme la conjoncture maussade dans la deuxième économie mondiale.
Dans ce contexte, l'économie américaine semble certes solide, mais (le pétrole) est un bien pour lequel le marché est mondial, a rappelé Carl Larry. Les prix semblent toujours tenter d'atteindre un plancher.La baisse des prix continue après une année 2014 qui a vu leur pire baisse depuis 2008, avec une chute de quelque 46% à New York, en grande partie à cause d'une offre mondiale surabondante.
Ce déclin s'est accentué après novembre, date à laquelle l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a maintenu inchangé son plafond de production, à 30 millions de barils par jour.
Le marché enregistrait par ailleurs une volatilité importante vendredi, au lendemain d'une fermeture des marchés pour le Nouvel An, dans des échanges qui restaient assez réduits.
Cela ne fait que quelques heures que les cours sont retombés en territoire négatif, alors qu'ils montaient jusqu'à sept heures du matin (12h00 GMT), a souligné Bob Yawger de Mizuho Securities, liant ce retournement à de nouvelles inquiétudes sur l'attitude de l'Opep.
Au sein du cartel, la production en Irak a atteint son plus haut niveau depuis 1980 à 2,94 millions de barils par jour (mbj), ont notamment constaté les analystes de PVM.
Hors de l'Opep, le sultanat d'Oman a annoncé jeudi un budget 2015 en déficit de 6,47 milliards de dollars, témoignant de l'impact de l'effondrement des cours du brut sur ce pays pétrolier du Golfe.
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