Le pétrole se stabilise, aidé par le recul des stocks américains
Vers 11H45 GMT (12H45 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 57,43 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 10 cents par rapport à la clôture de mercredi. La référence européenne du brut avait atteint le 31 décembre un nouveau plus bas en plus de cinq ans et demi à 55,81 dollars.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance grignotait 25 cents à 53,53 dollars. Le WTI est tombé mercredi à son plus bas niveau depuis le 1er mai 2009, à 52,44 dollars.
Les réserves américaines de brut ont reculé de manière inattendue de 1,8 million de barils, à 385,50 millions, lors de la semaine achevée le 26 décembre, selon le département américain de l'Énergie (DoE) mercredi.
Cette baisse surprise a apporté un peu de répit aux cours du pétrole, selon plusieurs analystes. Mais les États-Unis ont fini l'année avec des stocks de brut et de gasoline très élevés, et des stocks de produits distillés bas. Et les réserves de brut dans le golfe du Mexique sont à des plus hauts depuis des années pour la saison, notait Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont augmenté de 2,8 millions de barils. Ces statistiques du DoE continuent donc de constituer un facteur baissier pour les cours à cause des stocks très élevés de brut américains, selon M. Jakob. La production américaine a cependant légèrement diminué, à 9,121 millions de barils par jour (mbj), poursuivant la petite pause entamée la semaine précédente après avoir atteint ses plus hauts niveaux depuis que le DoE a commencé la publication de ses statistiques hebdomadaires.
Mais l'offre mondiale continue de croître, pesant sur les cours de l'or noir. Les stocks de brut mondiaux continuent d'augmenter, la production russe et irakienne ont atteint des records en décembre, soulignait Ole Hansen, analyste chez Saxo Banque.
La production en Irak a atteint son plus haut niveau depuis 1980 à 2,94 millions de barils par jour (mbj), constataient les analystes de PVM.
Par ailleurs, le feu qui faisait rage sur le terminal d'Al-Sedra en Libye dans la région du Croissant pétrolier après des frappes par les miliciens de Fajr Libya a été éteint, selon PVM.
L'offre d'or noir libyen était tombée à 300.000 barils par jour ces dernières semaines, et une augmentation de la production dans ce pays devrait contribuer à tirer les prix de l'or noir vers le bas.