Le pétrole ouvre en baisse à New York craignant une hausse des stocks américains
Vers 14H10 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février perdait 5 cents à 53,56 dollars, évoluant à des niveaux plus vus depuis début mai 2009, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Vers 08H30 GMT, la référence du brut américain a atteint son plus bas niveau depuis le 5 mai 2009, à 52,70 dollars.
L'or noir, qui avait terminé lundi à des plus bas depuis cinq ans et demi, ne parvenait pas à amorcer un rebond dans un marché faisant face à une offre toujours plus abondante.
Les investisseurs sont en particulier très inquiets sur l'état des stocks américains, qui devraient traditionnellement afficher une baisse en cette saison, a relevé Carl Larry, de Frost & Sullivan.
Mais l'on pressent que le rapport du ministère américain de l'Energie (DoE) va montrer à l'inverse une hausse des réserves la semaine passée et cela fait fortement pression sur le marché, a-t-il poursuivi.
En effet, outre une utilisation généralement accrue des produits pétroliers en saison hivernale, les opérateurs de réservoirs de pétrole brut tentent d'alléger leurs stocks en fin d'année pour des raisons fiscales mais il n'y a plus de place nulle part. Le marché mondial est quasi saturé et la cadence des raffineries est déjà très élevée aux Etats-Unis, a précisé l'analyste.Le DoE publiera ses chiffres pour la semaine achevée le 26 décembre mercredi vers 15H30 GMT. Les réserves de brut avaient gonflé contre toute attente de 7,3 millions de barils à 387,20 millions au cours de la semaine précédente, les stocks d'essence et de produits distillés enregistrant également des sursauts inattendus.
Dopée par l'essor de l'exploration du schiste, la production américaine a explosé au cours des dernières années, entraînant une guerre des prix commencée par l'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui cherche à protéger ses parts de marchés, d'après de nombreux analystes.