Le pétrole oscille autour de l'équilibre toujours plombé par un excédent d'offre
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 59,17 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 28 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 11 cents à 54,62 dollars.
Les cours du Brent se sont stabilisés autour des 60 dollars à cause de craintes sur l'offre libyenne de pétrole et a séduit quelques acheteurs à court-terme, mais même si la vague de vente s'est calmée pour le moment (...) il est trop tôt pour se remettre à l'eau, notait David Madden analyste chez IG.
Des frappes de milices islamistes regroupées au sein de la coalition Fajr Libya ont mis le feu au terminal pétrolier d'Al-Sedra (est) lors de combats entre miliciens et forces gouvernementales dans cette zone.
Al-Sedra est l'un des terminaux du Croissant pétrolier libyen, qui comprend aussi Ras Lanouf et Brega, les trois plus importants du pays. Au moins sept réservoirs sur les 19 que compte le terminal étaient en feu dimanche en raison de combats qui opposent miliciens et forces gouvernementales dans cette zone, selon un responsable pétrolier libyen.Les miliciens cherchent à prendre le terminal pétrolier depuis jeudi, selon le porte-parole du commandement des forces armées libyennes, le colonel Ahmed Mesmari.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Elle prévoyait initialement de redresser sa production à un million de barils par jour (bj) cette année, ce qui inquiétait les marchés sur la hausse de l'offre mondiale d'or noir.
Selon Richard Mallinson, analyste chez Energy Aspects, la production de pétrole de la Libye est tombée autour de 300,000 b/j, et les frappes ne devraient pas se traduire par une nouvelle chute de la production à court terme car al-Sedra était déjà fermé avant les combats.
Mais près de 2 millions de barils entreposés ont été perdus à cause des feux de réservoirs et le fait que les combats sont maintenant en train d'endommager directement les infrastructures suggère que le conflit est en train d'entrer dans une nouvelle phase, soulignait M. Mallinson à l'AFP.
Les attaques sur (les terminaux pétroliers) en Libye semblent répondre à la question de la surabondance de l'offre affectant les prix, laissée en suspens par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Mais, sans surprise, ces frappes n'ont pas vraiment aidé les cours du pétrole à rebondir au dessus de 60 dollars le baril (de Brent), notait Connor Campbell analyste chez Spreadex.