Le pétrole ouvre en hausse à New York, porté par des craintes sur l'offre libyenne
Vers 14H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février gagnait 60 cents à 55,33 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché continue d'essayer de se stabiliser, a relevé Gene McGillian, de Tradition Energy.
Les prix du pétrole ont chuté de près de moitié depuis la mi-juin, assommés par le surplus d'offre en or noir face à des perspectives de demande hésitantes, atteignant un plus bas le 18 décembre à New York tout juste au-dessus des 54 dollars le baril.
L'annonce d'un incendie sur un terminal pétrolier en Libye est l'un des facteurs soutenant les prix ce matin, tout comme des réajustements de portefeuilles avant la fin de l'année, a précisé M. McGillian.
Des frappes de milices islamistes regroupées au sein de la coalition Fajr Libya ont mis le feu au terminal pétrolier d'Al-Sedra (est) lors de combats entre miliciens et forces gouvernementales dans cette zone.Al-Sedra est l'un des terminaux du Croissant pétrolier libyen, qui comprend aussi Ras Lanouf et Brega, les trois plus importants du pays.
Au moins sept réservoirs sur les 19 que compte le terminal étaient en feu dimanche, selon un responsable pétrolier libyen.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Elle prévoyait initialement de redresser sa production à un million de barils par jour (bj) cette année, ce qui inquiétait les marchés sur la hausse de l'offre mondiale d'or noir.
Mais les troubles ont fait chuter sa production à 230.000 b/j dernièrement selon les analystes de PVM et cela pourrait soulager un peu l'excédent d'offre qui plombe actuellement le marché et aider les cours du pétrole.
Ces risques géopolitiques accrus offrent du soutien aux prix mais je ne serai pas surpris que les craintes sur la situation de surabondance de l'offre l'année prochaine reviennent au premier plan, et fassent plonger les cours vers de nouveaux planchers, a prévenu M. McGillian.