Les cours du pétrole rebaissent à New York, l'Opep reste inflexible
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février a perdu 1,87 dollar sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 55,26 dollars, effaçant en grande partie le rebond effectué vendredi.
A Londres, le cours du baril de Brent pour livraison en février a lui cédé 1,27 dollar, à 60,11 dollars, sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
La baisse de lundi est une réaction aux commentaires (du ministre saoudien du Pétrole) Ali al-Nouaïmi, qui a exclu une baisse de la production et renvoyé à leurs responsabilités les producteurs qui ne sont pas membres de l'Opep, a commenté Michael Lynch, de Strategic Energy & Economic Research.
Ali al-Nouaïmi s'est en effet dit dimanche convaincu que les cours allaient remonter et a imputé leur effondrement au manque de coopération des pays non-membres de l'Opep.
S'ils décident de réduire leur production, ils seront les bienvenus. (...) L'Arabie saoudite ne va certainement pas réduire la sienne, a-t-il insisté.
Le marché en est à un point où il attend une réaction de certains producteurs et en témoignant d'une telle résistance, les Saoudiens encouragent (les cours) à la baisse, a ajouté Michael Lynch.Les cours du brut poursuivent ainsi leur évolution sinusoïdale de la semaine dernière, qui les avaient vu chuter à des niveaux de clôture sans précédent depuis début mai 2009, pour finir vendredi sur un rebond de plus de deux dollars.
Le rebond de vendredi était surtout technique, le marché obtenant un peu de soutien avec l'expiration du contrat pour livraison en janvier, a expliqué Phil Flynn de Price Futures Group.
En décidant, lors de sa dernière réunion en novembre, de maintenir son plafond de production à 30 millions de barils par jour (mbj) et de laisser les prix se stabiliser d'eux-même, l'Opep a opéré un changement de stratégie, qui a largement contribué à la chute des cours du brut, en chute de près de 50% depuis la mi-juin.