Pas de baisse de production de pétrole même si les non-Opep réduisent la leur
Non, je pense qu'il est trop tard, a déclaré le ministre saoudien Ali al-Nouaïmi à des journalistes qui lui demandaient si l'Opep réduirait sa production si les autres producteurs non membres du cartel réduisaient leur offre.
S'ils décident de réduire la production, ils seront les bienvenus. Nous n'allons pas réduire (la nôtre), l'Arabie saoudite ne va certainement pas réduire sa production, a ajouté M. Nouaïmi en marge d'un forum arabe sur l'énergie à Abou Dhabi.
Son homologue koweïtien Ali al-Omair était du même avis: Je ne pense pas que nous avons besoin de réduire. Nous avions donné une chance aux autres et ils n'étaient pas disposés à le faire, a-t-il déclaré.
L'Opep ne va pas réduire (son offre). Rien ne se passera jusqu'au mois de juin et il n'y aura pas de réunion extraordinaire, a-t-il ajouté, confirmant que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole attendra sa prochaine réunion semestrielle pour se prononcer sur la situation du marché.
L'Arabie saoudite et le Koweït sont des membres influents de l'Opep et ils pompent, avec les Emirats arabes unis et le Qatar, quelque 16 millions de barils par jour (mbj), soit plus de la moitié de la production du cartel de douze membres.L'Opep a décidé fin novembre à Vienne de maintenir à 30 mbj son plafond de production malgré une surabondance de l'offre et une chute des cours.
Les cours du pétrole ont fortement rebondi à New York vendredi, dernier jour ouvrable de la semaine, le marché tentant de trouver un équilibre dans un contexte d'inquiétudes persistantes sur l'excédent d'offre.Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier, a pris 2,41 dollars pour s'établir à 56,52 dollars, effaçant sa chute, jeudi, à des niveaux de clôture sans précédent depuis début mai 2009.