Remontée, sur un marché prudent avant les stocks US
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet s'échangeait à 111,02 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,03 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin progressait de 1,21 dollar à 98,12 dollars.
Les cours du baril profitaient mercredi de l'affaiblissement du billet vert, après une série d'indicateurs décevants publiés mardi aux Etats-Unis. La baisse du billet vert rend plus attractifs les achats de brut libellés en dollars pour les investisseurs disposant d'autres devises.
"Les cours remontent (mercredi) à la faveur d'un dollar toujours affaibli et d'une publication encourageante de l'American Petroleum Institute (API)", soulignait Filip Petersson, analyste de la banque suédoise SEB.
La fédération professionnelle API, qui publie chaque semaine ses propres estimations sur les stocks pétroliers américains, a indiqué mardi soir que les réserves d'essence et de produits distillés (dont gazole et fioul de chauffage) aux Etats-Unis avaient chuté respectivement de 676.000 barils et 2,8 millions de barils la semaine dernière.
Si les chiffres officiels du Département américain de l'Energie (DoE), attendus mercredi, "confirmaient cette tendance, cela ferait probablement réagir le marché et conforterait sa hausse", remarquait M. Petersson.
Mais selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état au contraire de hausses de 600.000 barils des stocks d'essence et de 500.000 baril des stocks de distillés, ainsi que d'un accroissement de 700.000 barils des réserves de pétrole brut.
Les stocks américains seront d'autant plus surveillés par les investisseurs que ces derniers continuent de s'inquiéter de la robustesse de la demande mondiale face à des prix élevés et à la menace d'un ralentissement de la croissance économique chez les principaux pays consommateurs, au premier rang desquels les Etats-Unis et la Chine.
Ces craintes ont été exacerbées mardi par une série d'indicateurs décevants aux Etats-Unis, où la construction de logements a rechuté lourdement en avril, tandis que l'indicateur du nombre de permis de construire se repliait plus que prévu.
De plus, la production industrielle américaine est restée stable en avril, alors que les analystes s'attendaient à la voir légèrement progresser.
Les opérateurs continuaient par ailleurs de surveiller l'évolution des inondations dans le Sud des Etats-Unis.
Le recours au délestage a permis d'éloigner le risque de voir les raffineries situées le long du fleuve Mississipi s'arrêter à cause d'une crue exceptionnelle, mais des craintes persistaient sur d'éventuelles perturbations du trafic maritime, susceptibles d'affecter l'acheminement de brut et les cadences de raffinage.