Le pétrole grimpe, aidé par la décision de la Fed et la demande américaine
Vers 11H15 GMT (12H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 63,15 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,97 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1,76 dollar à 58,23 dollars.
Les investisseurs ont été encouragés par la décision mercredi de la Fed de conserver ses taux d'intérêt inchangés afin de soutenir la reprise économique.
La présidente de la Fed Janet Yellen a également précisé que l'influence à la baisse sur les prix en général de la chute des prix du pétrole était temporaire, ajoutant que le sévère repli des cours mondiaux du pétrole était globalement positif pour l'économie des États-Unis, et devrait doper le pouvoir d'achat des ménages américains.
La santé économique des États-Unis se reflète dans les bons chiffres de la demande qui ont apporté un peu de répit aux opérateurs de marché tablant sur une hausse des cours mercredi, selon Tamas Varga, analyste chez le courtier PVM.Les cours du pétrole avaient aussi trouvé un peu de soutien après l'annonce de la banque centrale de Russie mercredi sur une série de mesures destinées à soutenir la stabilité du système financier. La monnaie russe a subi lundi et mardi un plongeon historique, mais rebondissait jeudi.
Le président Russe Vladimir Poutine, qui ne s'était jusqu'à présent pas exprimé sur la chute du rouble, a promis jeudi aux Russes une sortie dans les deux ans de la sévère crise économique dans laquelle est plongé le pays.
Mais la plus grande prudence restait de mise sur les marchés pétroliers, les cours demeurant gênés par la surabondance d'offre. L'Arabie saoudite, premier exportateur de pétrole au monde et chef de file de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a affirmé jeudi qu'il était impossible de réduire sa production de brut.
Il est difficile, voire impossible, que l'Arabie saoudite ou l'Opep entreprennent une quelconque mesure qui conduirait à une réduction de (leur) part de marché et à une augmentation de celle des autres producteurs non-membres du cartel, a déclaré le ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïmi, cité par l'agence officielle SPA.
L'Arabie saoudite guide l'Opep vers la préservation des parts de marché du cartel, les pays hors Opep devant porter le poids douloureux de l'ajustement de l'offre, notaient les analystes de RBC Markets.
L'Arabie saoudite a une longue tradition de pensée stratégique lorsqu'il s'agit de défendre ses intérêts. (...) Régulièrement, le pays a joué sur les prix du baril pour conserver ou gagner de nouvelles parts de marché (et) nous (...) sommes en plein dans ce processus. Il n'y a aucune raison pour que la baisse se termine rapidement, après la trêve des confiseurs, elle reprendra, commentait Christopher Dembik analyste chez saxo Banque.