Le pétrole se reprend, aidé par les stocks américains de produits distillés
Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 62,45 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2,44 dollars par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier gagnait 2,27 dollars à 58,20 dollars.
La baisse des stocks de brut a été moins importante que prévue la semaine dernière aux États-Unis, selon des chiffres publiés par le département américain de l'Énergie (DoE) mercredi.
Les réserves de brut ont baissé de 800.000 barils lors de la semaine achevée le 12 décembre, alors que les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires s'attendaient à une baisse de 1,9 million. Les stocks de brut augmentaient ainsi de 2,1% par rapport à la même période l'an dernier.
Les marchés semblent néanmoins s'être focalisés sur la baisse des stocks elle-même et non sur le fait qu'elle ait été moins forte qu'escompté. D'autant plus que, à l'approche de l'hiver, les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont baissé de 200.000 barils alors que les analystes s'attendaient à une hausse d'un million.Les stocks d'essence ont en revanche augmenté de 5,3 millions de barils, cette fois plus que ce qu'attendaient les analystes (+2 millions de barils).
Même si les prix restent plombés par une offre surabondante, des experts estiment que la légère hausse des cours pourrait augurer d'une stabilisation du marché qui a également bénéficié mercredi d'une vague d'achats à bon compte.
Murmurez-le doucement, mais on pourrait bien être en train de voir les prémices d'une stabilisation des prix du pétrole, commentait Chris Beauchamp analyste chez IG.
Mardi le WTI avait déjà tenté un rebond, et mercredi, après avoir flirté avec leurs plus bas niveaux en cinq ans et demi en cours d'échanges européens, les références du brut américaine et européenne étaient toutes deux en hausse.
Deux jours (de hausse) ne constituent pas une période assez longue pour suggérer que la tendance baissière est terminée, notaient cependant les experts.
Le WTI et le Brent ont baissé continuellement sur les derniers 17 jours d'échanges, une correction est à attendre, commentait également Ole Hansen de Saxo Bank.
Mais les perspectives économiques moroses vont continuer à plomber les cours, même si, selon les analystes de Capital Economics, la chute des prix devrait aider la majorité des économies dans le monde, et donc la demande.
Les dommages causés par la dégringolade des prix sur les pays producteurs nets de pétrole sont dix fois plus importants que les avantages pour les consommateurs nets de pétrole, relevaient-ils.
Les pays +perdants+ pourraient être touchés si fort (par la baisse des prix de l'or noir, NDLR) que les retombées négatives découlant de leurs problèmes, pourraient contrebalancer les effets positifs plus diffus vendant des pays +gagnants+, même si ces derniers sont plus nombreux, précisaient les analystes de Capital Economics.