L'Opep n'a pas besoin d'agir contre la chute des prix du pétrole
L'Opep n'a pas besoin de changer sa décision de maintenir inchangé son plafond de production lors de sa réunion le 27 novembre à Vienne, a déclaré le ministre Ali al-Omair à des journalistes au Parlement.
Le Koweït estime que la décision était correcte et nous devrions la maintenir, a-t-il ajouté, rejetant ainsi des appels à une action de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole pour infléchir la tendance baissière des cours.
Il a cependant indiqué que la décision du cartel n'était pas destinée à provoquer une guerre des prix.
Les cours du pétrole continuaient de chuter mardi et le baril de Brent a plongé sous les 60 dollars pour la première fois depuis cinq ans et demi.
Vers 09H40 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 59,18 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,88 dollar par rapport à la clôture de lundi, après avoir chuté jusqu'à 59,02 dollars, son plus bas niveau depuis mai 2009.Les cours de l'or noir ont plongé de près de moitié depuis le début de l'année, plombés de façon structurelle par une offre surabondante et une faible croissance de la demande.
Le ministre koweïtien a apporté son soutien au secrétaire général de l'Opep Abdallah al-Badri qui a déclaré qu'il n'était pas nécessaire de convoquer une réunion extraordinaire du cartel pour étudier le déclin des cours et l'état des marchés.
Aucun pays (de l'Opep) n'a, jusqu'à présent, demandé une réunion extraordinaire, a dit M. Omair.
Il a laissé entendre que les prix du brut pourraient poursuivre leur chute jusqu'à ce que les producteurs de pétrole non conventionnel s'arrêtent.
Sans aucun doute, plusieurs compagnies de pétrole de schiste et de sable bitumineux produisent à un coût supérieur aux cours actuels du brut, a dit M. Omair.
Par conséquent, cela dépend de la capacité de ces producteurs de continuer à pomper à un prix aussi bas, a-t-il ajouté.
Il a indiqué que l'Opep assurait environ 30% des approvisionnements mondiaux et nous ne pouvons pas réduire ce niveau. Nous avons pris l'initiative de maintenir la production inchangée alors que nous avions la capacité de produire plus.
Le ministre koweïtien a semblé optimiste: les indicateurs économiques montrent que les approvisionnements pétroliers excédentaires se tarissaient (...), ce qui signifie que la situation va se stabiliser. C'est une question de temps, selon lui.