Le brut en légère hausse, toujours en proie à une forte volatilité
Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, dont c'est le premier jour comme contrat de référence, s'échangeait à 111,25 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 41 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin gagnait 13 cents à 97,50 dollars.
Après avoir sensiblement reculé dans les échanges asiatiques, les cours du baril inversaient la tendance à la faveur d'un rebond de l'euro face au dollar, l'affaiblissement du billet vert rendant plus attractifs les achats de pétrole libellés dans la monnaie américaine.
Mais les gains du marché étaient limités, sur fond de craintes persistantes sur la consommation énergétique mondiale.
"Dans l'ensemble, le marché tend à se consolider" dans un contexte de forte volatilité, et "les opérateurs restent sans aucun doute sous le coup des inquiétudes sur une possible destruction de la demande face à un niveau de prix élevés", observait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
Outre les resserrements monétaires en Chine et les incertitudes sur la santé budgétaire des pays les plus fragiles de la zone euro, les investisseurs s'inquiètent désormais de la croissance américaine après plusieurs indicateurs mitigés, et redoutent une diminution de la demande énergétique du pays.
"En même temps, le repli des prix devrait être limité", a tempéré M. Kryuchenkov, car "le tableau d'ensemble sur l'offre n'a pas beaucoup changé", avec des tensions persistantes dans le monde arabe tandis que le production libyenne fait toujours défaut au marché.
La veille, les prix du brut avaient lâché plus de 2 dollars à New York, entraînés par la poursuite de la forte correction des cours de l'essence, lesquels ont lâché plus de 4%, alors que se dissipaient les inquiétudes des investisseurs sur le sort des raffineries longeant le fleuve Mississipi.
"Après l'ouverture de vannes, les risques que la crue du Mississippi ne conduise à la fermeture temporaires de raffineries en Louisiane (sud des Etats-Unis, ndlr) s'estompent désormais", relevaient les experts de Commerzbank - ce qui éloigne la menace d'une perturbation de l'offre de produits pétroliers.
Cependant, "étant donné la baisse de régime de l'activité de raffinage (aux Etats-Unis) et le niveau élevé des importations pétrolières, les stocks de brut américains ont probablement encore augmenté la semaine dernière", atteignant peut-être un nouveau record à Cushing, principal terminal du pays, "ce qui devrait plomber encore davantage le prix du WTI", estimait Commerzbank.