Des députés algériens s'alarment de la chute des prix du pétrole
Le peuple algérien ne va rien trouver à manger si les prix du pétrole continuent à chuter, a lancé le député indépendant Habib Zegad, alors que la fiscalité pétrolière constitue 60% du budget de l'Etat.
Le député du Rassemblement Algérien (RA) s'est parallèlement élevé contre la hausse continue de la facture des importations qui va s'établir à 65 milliards de dollars en 2015, dénonçant une dilapidation des deniers publics.
Les réserves de change qui s'élèvent à près de 200 milliards de dollars et pouvant couvrir 35 mois d'importation permettent à l'Algérie de faire face aux chocs à court terme, a tenté de rassurer le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci. Mais, a-t-il averti aussitôt, cette capacité à résister aux chocs se dissipera vite si les cours du pétrole restaient à des niveaux bas pendant longtemps.
Certes, l'Algérie a préservé sa stabilité monétaire et financière en dépit des faibles performances de sa balance des paiements extérieurs et de la persistance du déficit budgétaire, mais il n'en reste pas moins que la question de la fragilité de l'économie algérienne à l'égard des hydrocarbures et donc des prix du pétrole se pose avec acuité, a-t-il ajouté.
Une cellule de suivi et d'évaluation a été mise en place par le Conseil économique et social (CNES) pour suivre la situation suite à la chute des prix du pétrole, a indiqué son président, Mohamed-Seghir Babes.
Depuis des années, l'Algérie calcule son budget sur la base d'un baril à 37 dollars. Le surplus va au FRR qui finance le déficit et toutes les mesures urgentes du gouvernement.