Le pétrole se stabilise à New York mais le marché reste sous pression
Vers 14H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier gagnait 5 cents à 57,86 dollars, évoluant proche de niveaux plus vus depuis mai 2009 sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Vendredi, il avait chuté de plus de deux dollars, poursuivant une baisse engagée depuis la mi-juin, au cours de laquelle il a perdu près de la moitié de sa valeur.
Le marché est toujours sous pression, a souligné Robert Yawger, de Mizuho Securities. Pendant le week-end, plusieurs ministres de l'Opep, notamment dans les pays du Golfe, ont tenu des propos encourageant à la baisse.
Le principal, c'était celui du ministre de l'Energie des Emirats arabes unis, qui a prévenu que rien ne serait fait pour contrer le plongeon du marché même si le baril de brut s'échangeait à 40 dollars, a-t-il ajouté.
Le ministre, Suhail al-Mazrouei, a également dit ne pas envisager une réunion extraordinaire du cartel avant trois mois, selon les analystes de Commerzbank, alors que l'Opep a conservé son plafond de production inchangé à 30 millions de barils par jour lors de sa dernière réunion en novembre.Lors d'une conférence à Dubaï dimanche, le secrétaire général de l'Opep, Abdallah al-Badri, a lui défendu cette stratégie, ont aussi relevé les experts, estimant que l'écart entre l'offre et la demande n'expliquait pas l'effondrement des cours.
On pourrait presque croire que l'Opep veut voir jusqu'où elle peut aller dans la situation actuelle, ont estimé les analystes.
Par ailleurs, ils ont noté que les cours du pétrole avaient été un peu soutenus par l'annonce de la fermeture de deux terminaux pétroliers en Libye.
Ce weekend, la compagnie pétrolière nationale de Libye a déclaré le statut de +force majeure+ sur les chargements aux terminaux d'Al-Sedra et de Ras Lanouf, menacés par une coalition de milices islamistes, a ajouté David Hufton, analyste chez le courtier PVM.