le brut ouvre en nette baisse à New York après un mauvais indicateur
Vers 13H05 GMT/15h05 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en juin s'échangeait à 98,92 dollars, en baisse de 73 cents par rapport à vendredi.
Plusieurs facteurs mettaient le marché pétrolier sous pression.
Les investisseurs surveillaient l'évolution du dollar, qui a beaucoup joué dans les mouvements brusques des prix du brut ces derniers jours. Or le marché des changes était perturbé par l'arrestation ce week-end à New York du directeur général du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn, alors même qu'il devait participer à une réunion importante sur la dette grecque.
"L'incertitude entourant la Grèce et un plan d'aide pèse vraiment sur les prix", a souligné Phil Flynn, de PFG Best Research.
Suite à l'annonce de l'arrestation de M. Strauss-Kahn, l'euro est tombé à 1,4048 dollar en cours d'échanges asiatiques lundi, son niveau le plus bas depuis le 29 mars, avant de se reprendre.
Peu avant l'ouverture du marché new-yorkais, le fort ralentissement de l'activité manufacturière dans la région de New York a porté un nouveau coup au baril.
Cet indice a reculé de 9,8 points par rapport au mois précédent pour s'établir à 11,9 en mai, alors que les analystes tablaient sur un repli moins marqué.
"Cela joue sur la variable demande de l'équation", a observé Phil Flynn.
Les investisseurs craignaient que l'économie américaine ralentisse, ce qui pèserait sur la consommation de pétrole, après les resserrements monétaires en Chine et les incertitudes sur la santé budgétaire des pays les plus fragiles de la zone euro.
Alors le baril avait dépassé les 114 dollars fin avril, le marché pétrolier a été ces deux dernières semaines soumis à une extrême volatilité, enchaînant fortes baisses et rebonds.
Que le baril baisse lundi, "c'est une bonne nouvelle parce que les prix étaient montés trop hauts et l'économie semble caler. Cela arrive à un bon moment", a estimé Phil Flynn.