Le pétrole chute encore à New York, juste au-dessus des 60 dollars le baril
Vers 14H20 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier cédait 41 cents à 60,53 dollars le baril, évoluant à ses plus bas niveaux depuis juillet 2009, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Bas, encore plus bas, les cours de l'or noir ne semblent pas avoir encore trouvé de plancher, a relevé Matt Smith, de Schneider Electric.
L'afflux de nouvelles négatives pour les prix qui a littéralement inondé le marché de l'énergie mercredi, selon les termes des experts de Commerzbank, plombait en effet encore les cours.
La révision à la baisse par l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) de ses estimations de consommation mondiale de pétrole, restait avant tout au coeur des préoccupations.
Le cartel de douze pays, qui pompe environ un tiers du brut mondial, prévoit désormais une hausse de la demande de 1,12 million de barils par jour (mbj) en 2015, à 92,26 mbj, contre une augmentation de 1,19 mbj jusqu'à présent.Le pessimisme suscité par ces chiffres était renforcé par une phrase de cinq mots (en anglais, ndlr) du ministre du pétrole saoudien Ali al-Nouaïmi: +Pourquoi devrais-je réduire la production+, a continué Matt Smith. En effet, cela renforce encore une fois l'intention affichée des Saoudiens de préserver leurs parts de marché plutôt que de défendre les prix, a-t-il ajouté.
En décidant de conserver son plafond de production inchangé à 30 millions de barils par jour (mbj) fin novembre, l'Opep a envoyé un message aux marchés: le cartel ne portera plus seul le poids d'une réduction de l'offre mondiale, accélérant la chute des prix.
Face à ce tableau peu reluisant, l'annonce d'une hausse surprise des stocks de brut aux États-Unis mercredi a déçu les attentes de ceux qui avaient espéré des signes d'une consommation accrue des Etats-Unis pour soutenir le marché.
Selon des chiffres publiés par le département américain de l'Énergie (DoE), les réserves de brut aux Etats-Unis ont progressé de 1,5 million de barils lors de la semaine achevée le 5 décembre, un indicateur jugé généralement peu encourageant sur le niveau de la demande.
Sur le marché des changes, un nouvel accès de vigueur du dollar par rapport aux autres devises accentuait aussi le plongeon des cours.
Plus le billet vert est fort, moins les actifs libellés en dollars sont intéressants pour les acheteurs munis d'autres monnaies.