Le pétrole rebondit en Asie grâce à des achats à bon compte
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier s'appréciait de 58 cents, à 61,52 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance prenait 65 cents, à 64,89 dollars.
Les cours du brut coté à New York comme à Londres avaient encore perdu près de 3 dollars mercredi en raison de l'abaissement par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de ses perspectives de demande mondiale et la hausse surprise des stocks de brut aux Etats-Unis.
L'Opep, qui pompe environ un tiers du brut mondial, prévoit désormais une hausse de la demande de 1,12 million de barils par jour (mbj) en 2015, à 92,26 mbj, contre une augmentation de 1,19 mbj jusqu'à présent.
Ces chiffres confirment ceux publiés mardi par l'agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), qui a revu en baisse ses prévisions de croissance de demande mondiale en brut en 2015 à 880.000 barils par jour, contre 1,12 million de barils le mois précédent.
Pour Sanjeev Gupta, chef du secteur pétrolier et gazier pour l'Asie-Pacifique chez le consultant EY, ces nouvelles ajoutent à la déprime générale des cours du pétrole en chute de plus de 40% depuis juin sous l'effet d'une conjoncture mondiale terne et d'une offre abondante de brut.Avec l'arrivée de la période des fêtes et en l'absence d'indicateurs économiques importants à court terme, les prix du brut vont rester bas jusqu'à la fin de l'année, selon lui.
La chute des cours a été renforcée mercredi par une hausse surprise des stocks de brut aux États-Unis mercredi qui, selon des chiffres publiés par le département américain de l'Énergie (DoE), ont progressé de 1,5 million de barils lors de la semaine achevée le 5 décembre.
Mercredi, le WTI avait chuté de 2,88 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 60,94 dollars, sa plus faible clôture depuis juillet 2009. A Londres, le Brent avait terminé à 64,24 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 2,60 dollars par rapport à la clôture de mardi. Il s'agit aussi de son plus bas niveau depuis juillet 2009.