Le pétrole oscille autour de l'équilibre mais reste gêné par une offre surabondante
Vers 11H20 GMT (12H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 69,89 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 3 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance baissait de 28 cents à 67,10 dollars.
Le prix du Brent semble s'être stabilisé autour de 70 dollars le baril pour le moment, même s'il est toujours trop tôt pour être certain que cela soit définitif, notaient les analystes de Commerzbank.
Les prix de l'or noir avaient trouvé du soutien hier après une baisse surprise des stocks de brut aux États-Unis, interprétée comme le signe d'une demande énergétique plus forte.
Mais le cours du pétrole demeurait gêné par des fondamentaux baissiers, notamment une demande en berne et une offre surabondante, et pourrait de nouveau se trouver sous pression.D'autant plus que l'Arabie saoudite voit les prix du pétrole se stabiliser autour de 60 dollars le baril, d'après des informations de presse. Le président du Venezuela (Nicolas Maduro) partage ce point de vue et voit la baisse des prix continuer, expliquait Tamas Varga analyste chez le courtier PVM.
Ce qui a été impressionnant durant la dernière réunion de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), et dans les jours qui ont suivi, c'est que les Saoudiens ont voulu bien s'assurer que leur nouvelle politique soit bien comprise (l'Opep ne portera pas seule le fardeau d'une réduction de l'offre globale d'or noir, NDLR), commentait Olivier Jakob du cabinet Petromatrix.
Nous pensons, en effet, que l'Arabie saoudite cible un prix du pétrole entre 60 et 70 dollars le baril, tout en espérant que la période des 60 dollars ne dure pas trop longtemps, observait M. Jakob.
L'Arabie saoudite devrait diffuser jeudi ou vendredi ses prix de vente officiels de pétrole pour le mois de janvier, selon les analystes de Commerzbank.
La plupart des observateurs s'attendent à ce que le plus grand producteur de l'Opep réduise de nouveau ses prix, par rapport au Brent, pour ses clients asiatiques, commentait Commerzbank.
Selon Commerzbank, ceci serait de nature à déclencher une nouvelle manche dans la guerre pour les parts de marchés. Il serait intéressant de voir si les Saoudiens vont offrir les mêmes réductions généreuses à leurs clients américains, notait la banque allemande.
La décision jeudi dernier de l'Opep de maintenir son plafond de production à 30 millions de barils par jour (mbj) a été largement interprétée comme une réponse à la récente expansion du pétrole de schiste américain qui grignote les parts de marché du cartel.
L'Arabie saoudite ne peut pas faire grand-chose contre la révolution du pétrole de schiste et nous vivons des moments historiques où les marchés déterminent seuls l'équilibre des prix du pétrole sans intervention du cartel, soulignait M. Jakob.
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