Le pétrole progresse un peu après la baisse surprise des stocks américains de brut
Vers 17H05 GMT (18H05 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 70,41 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 13 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance avançait de 45 cents, à 67,33 dollars.
Selon le département américain de l'Énergie (DoE), les réserves de brut ont baissé de 3,7 millions de barils, à 379,3 millions, lors de la semaine achevée le 28 novembre, alors que les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires s'attendaient à une hausse de 600.000 barils.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, elles, progressé de 3 millions de barils, à 116,2 millions de barils, alors que les experts s'attendaient à une baisse de 300.000 barils.
Les stocks d'essence ont de leur côté augmenté de 2,1 million de barils, à 208,6 millions, soit plus que prévu par les experts (+800.000 barils).Une baisse des stocks hebdomadaires de brut aux États-Unis est généralement considérée comme le signe d'une consommation plus forte. Elle était d'autant plus accueillie positivement que l'offre globale de pétrole brute reste surabondante.
Mais selon Ole Hansen, analyste chez Saxobank, cette baisse inattendue des inventaires de brut ne devrait pas tirer les prix de l'or noir vers le haut très longtemps. Car au même moment, les stocks de produits distillés et d'essence ont augmenté de façon inattendue, l'activité des raffineries américaines ayant augmenté, précisait-il.
Du coup, la baisse des stocks de brut américains reflèterait plus une augmentation du raffinage de produits pétroliers qu'une hausse de la demande.
Cependant, Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis soulignait que les raffineries américaines ont transformé un plus grand volume de produits pétroliers car la demande apparente aux États-Unis est forte.
La baisse des prix de l'essence devrait (d'ailleurs) continuer de soutenir la demande, surtout avec les vacances de fin d'année qui approchent, estimait-il.
Les prix de l'essence aux États-Unis ont chuté de 3% en octobre et de 8% au cours des trois derniers mois, selon le département du travail américain, ravivant d'ailleurs l'appétit des américains pour les véhicules SUV très gourmands en carburant.
Une baisse des réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud) de 694,000 barils la semaine dernière a également profité au cours du WTI, selon M.Deshpande. Les réserves de cushing servent de référence au WTI, échangé à New York.
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